Israël va peut être rejoindre CERN, l’Organisation européenne pour la Recherche nucléaire basée à Genève. Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, s’est félicité de cette décision, qui « met Israël à la pointe de la recherche scientifique ».
Le CERN est l’un des plus grands et des plus prestigieux laboratoires scientifiques du monde. Il a pour vocation la physique fondamentale, la découverte des constituants et des lois de l’Univers. Il utilise des instruments scientifiques très complexes pour sonder les constituants ultimes de la matière : les particules fondamentales. Le CERN est notamment responsable du projet de l’accélérateur de particules.
Les instruments qu’utilise le CERN sont des accélérateurs et des détecteurs de particules. Les accélérateurs portent des faisceaux de particules à des énergies élevées pour les faire entrer en collision avec d’autres faisceaux ou avec des cibles fixes. Le CERN investit une part importante de son budget dans la construction de nouveaux accélérateurs, tels que le Grand collisionneur de hadrons LHC.
Fondé en 1954, le CERN est situé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, près de Genève. Il a été l’une des premières organisations à l’échelle européenne et compte aujourd’hui vingt et un États membres avec l’adhésion d’Israël (1).
Les États membres ont des devoirs et des privilèges. En acceptant Israël comme pays membre, Jérusalem devra contribuer au budget et aux frais de fonctionnement des programmes du CERN ; elle sera aussi sont représentée au Conseil, chargée des décisions importantes sur l’Organisation et ses activités.
Des scientifiques israéliens devront rejoindre l’Organisation. Le CERN emploie déjà 2500 personnes environ. Le personnel scientifique et technique du Laboratoire conçoit et construit les accélérateurs de particules et assure leur bon fonctionnement. Il contribue également à la préparation et à la mise en œuvre des expériences scientifiques complexes, ainsi qu’à l’analyse et à l’interprétation des résultats.
Déjà quelques 580 instituts et universités du monde entier utilisent les installations du CERN. Environ 8000 scientifiques visiteurs, soit la moitié des physiciens des particules du monde, viennent au CERN pour mener des recherches. 580 universités et 85 nationalités sont représentées.
Certains États (ou organisations international) qui, de façon permanente ou temporaire, ne peuvent pas devenir membres du CERN, ont le statut d’observateur. Ce statut permet aux États non‑membres d’assister aux réunions du Conseil et de recevoir les documents du Conseil, sans prendre part aux décisions de l’Organisation.
Les États et les organisations ayant le statut d’observateur sont la Commission européenne, l’Inde, le Japon, la Fédération de Russie, la Turquie, l’UNESCO et les États‑Unis d’Amérique.
Les États non-membres participant actuellement aux programmes du CERN sont l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Argentine, l’Arménie, l’Australie, l’Azerbaïdjan, le Belarus, le Brésil, le Canada, la Chine, Chypre, la Croatie, l’Estonie, la Géorgie, l’Inde, l’Iran, l’Irlande, l’Islande, le Maroc, le Mexique, le Pakistan, le Pérou, la Roumanie, la Serbie, la Slovénie, la Corée du Sud, Taiwan et l’Ukraine.