Tout le monde parle des nouveaux pourparlers entre Israël et les Palestiniens. Mais en fait, sur le terrain, rien ne semble avoir réellement changé. En outre, les avis divergent toujours autant quant aux moyens à mettre en œuvre pour faire avancer les négociations.

Il ne s’agit donc pas vraiment d’une reprise des discussions entre les deux camps mais plutôt d’un désir, exprimé surtout par les Américains, de voir la situation évoluer quelque peu. Il a été émis par le secrétaire d’Etat américain John Kerry qui, à l’issue de son sixième voyage au Proche-Orient, a réussi, après beaucoup d’efforts, à obtenir un timide « accord de principe ».
 
Affichant un certain optimisme, pas très convaincant, Kerry a annoncé, depuis Amman, capitale de la Jordanie, qu’une réunion se tiendrait la semaine prochaine à Washington entre les négociateurs israéliens et palestiniens.
 
Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a évoqué dimanche matin, lors de la réunion hebdomadaire de son cabinet, la relance du processus, en précisant qu’il ne serait pas facile et qu’il fallait dans ce cadre satisfaire les intérêts stratégiques d’Israël “qui voulait, avant tout, la paix”.
 
Il a toutefois pris un engagement, affirmant que “toute décision adoptée lors des pourparlers serait soumise à un referendum”. Admettant ensuite que cela exigerait des “concessions des deux côtés”, il a précisé encore : « Dans le cadre de ce processus, je veillerai toujours à préserver les besoins sécuritaires de l’Etat d’Israël ».
 
Malgré ces déclarations, on sait que Netanyahou ne fait pas l’unanimité dans son parti. Plusieurs de ses ministres ne partagent pas son point de vue et n’approuvent pas les compromis qu’il est prêt à accepter.