Les problèmes de l’antisémitisme préoccupent particulièrement les autorités israéliennes. A l’occasion de la Journée internationale de la Shoah, le ministre de la Diaspora Youli Edelstein doit présenter ce dimanche un rapport circonstancié sur la question devant les membres du gouvernement.

Dans ce document, il  est indiqué notamment que ce fléau est en hausse et que le nombre des attentats et des tentatives d’attaques contre des objectifs juifs est en nette progression.

Il est également précisé que la plupart des auteurs de ces actes hostiles, pour ne pas dire meurtriers dans certains cas, s’identifient avec l’islamisme radical ou avec l’extrême-droite.

Il est entre autres question, dans ce dossier, d’agressions de rues, verbales ou parfois physiques, de plus en plus fréquentes dans le monde et qui sont signalées surtout en Europe occidentale.

Comme on le sait, vu les progrès de la technologie, ces manifestations de haine s’expriment en particulier sur le Net. C’est d’ailleurs grâce à l’intervention du ministère israélien de la Hasbara, que dirige également Edelstein, que la société Google a interdit certains termes antisémites en arabe.  Le ministre a tenu à souligner qu’il n’y avait aucun lien entre la politique d’Israël et le regain (ou la baisse) de l’antisémitisme dans le monde.

Pour cette Journée mondiale de commémoration, l’Onu a choisi cette année de rendre hommage à ceux qui ont sauvé des Juifs d’une mort certaine sous le régime nazi, soulignant qu’il fallait « s’inspirer de ceux qui ont eu le courage de la compassion … pour défendre la dignité humaine ». Et de préciser : « Leur exemple peut nous aider à édifier un monde meilleur aujourd’hui ». 

Et pourtant c’est bien aux Nations unies, comme l’a rappelé très judicieusement l'ambassadeur d’Israël à l’Onu Ron Proshor, qu’est reçu chaque année le président iranien Ahmadinejad, négationniste notoire, qui clame sans hésitation son intention de lancer une nouvelle Shoah. Proshor a souligné : « Chaque jour, que ce soit à Gaza ou dans certaines parties du monde arabe, on enseigne à la jeune génération que la Shoah est un mensonge inventé par les Sionistes. Notre devoir est clair : nous devons sauver le souvenir de la Shoah et prôner l’enseignement de la tolérance »