La police et le Shin Bet viennent de révéler aux médias la capture de 14 Arabes israéliens se livrant au trafic de drogue qui auraient introduit en Israël, depuis le Liban, une vingtaine de kilos d’explosifs.
Ils auraient été chargés par le Hezbollah d’utiliser ces bombes pour perpétrer des attentats. Dix suspects ont déjà été inculpés. Ils sont accusés notamment d’avoir transporté clandestinement vingt pains d’explosifs et d’avoir volé l’arme d’un lieutenant-colonel de Tsahal.
C’est lors d’une perquisition dans le village arabe de Rajer, dans le Nord d'Israël, et à Nazareth que les policiers ont interpellé les malfaiteurs devenus des terroristes au service du Hezbollah. Ils avaient été recrutés par deux hommes : George Nimar, surnommé Abou Ali, trafiquant de drogue connu au Liban étant aux ordres du Hezbollah et Saïd Qaamouz, un citoyen israélien qui s’est enfui au Liban en 2006 pour échapper à une procédure judiciaire.
Venons-en aux faits : il y a deux mois, un sac contenant des explosifs a été remis à un mineur vivant dans le village de Rajer. Ce dernier l’a confié alors au beau-frère de Qaamouz, résidant dans cette localité.
Le commandant de la section nord de la police a expliqué comment ses services avaient pris connaissance de l’opération : « Grâce à des renseignements précis qui nous sont parvenus assez tôt, et grâce également à notre intervention rapide sur le terrain, nous avons pu arrêter les coupables et éviter ainsi que de graves attentats soient perpétrés sur le sol israélien ».
Pour un haut responsable du Shin Beth, le procédé utilisé par le Hezbollah, qui a utilisé des trafiquants de drogue, prouve que l’organisation terroriste bat de l’aile. Et de préciser : « Généralement, les Arabes israéliens ne souhaitent pas participer à ce type d’actions. Mais le Hezbollah exerce sur eux des pressions pour les convaincre d’agir ».