Tout futur accord de paix avec les Palestiniens devra voir Israël conserver le contrôle de la rive ouest du Jourdain, qui constitue son "cordon de sécurité", a déclaré mardi le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Lors d'un déplacement dans la vallée du fleuve, qui sépare la Jordanie et la Cisjordanie, occupée depuis 1967 par Israël, le chef du gouvernement israélien a déclaré: "Notre frontière sécuritaire est ici, sur le Jourdain."


Benjamin Netanyahu, qui réaffirmait ainsi une position proclamée de longue date par Israël, a souligné que le "tremblement de terre" qui secoue actuellement le monde arabe ne faisait que conforter l'Etat juif dans son souci de s'assurer de "solides fondations sécuritaires".

"Dès lors, dans toute configuration future, dans tout futur accord, les Forces de défense d'Israël (IDF) devront rester ici, déployées le long du Jourdain", a-t-il dit à la presse. "C'est la police d'assurance de l'Etat d'Israël."

Selon le Premier ministre israélien, "terroristes, missiles et roquettes" pénétreraient en Cisjordanie et menaceraient Israël par l'ouest faute d'un tel cordon de sécurité le long de la vallée du Jourdain.

Lundi, de source autorisée, on faisait état d'une nouvelle approche graduelle de l'Etat juif pour sortir de l'impasse dans le processus de paix avec les Palestiniens, qui se sont toujours opposés au maintien d'une présence israélienne sur le Jourdain.
Dans une interview publiée mardi par le Wall Street Journal, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, évoque un plan visant à accorder aux Palestiniens un Etat aux frontières encore provisoires, hypothèse que les intéressés rejettent.

"Netanyahu cherche à échapper à ses obligations envers le processus de paix en évoquant de nouvelles propositions", a déclaré Nabil Abou Rdaïnah, porte-parole de Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne.

"S'il est sérieux, qu'il cesse la colonisation et entame immédiatement des négociations", a-t-il ajouté. Mahmoud Abbas refuse de reprendre le dialogue avec Israël, interrompu en septembre, sans gel total de la colonisation.

Abou Rdaïnah a rappelé que les négociations devaient porter sur un retour israélien aux frontières d'avant la guerre de 1967 et a qualifié de "perte de temps tout autre projet".

(source Reuters )