Les services secrets israéliens ont réussi un bel exploit : ils ont arrêté récemment, à l’aéroport Ben Gourion, un ressortissant belge d’origine iranienne au moment où il tentait de quitter le pays.
L’interpellation a eu lieu dans la nuit du 11 septembre dernier. Le suspect se nomme Alex Mans mais il s’agit en fait d’une fausse identité : il s’appelle en réalité Ali Mansouri, il est âgé de 55 ans, et il a été recruté par des responsables du Renseignement iranien pour effectuer des missions en Israël.
Au cours de son interrogatoire, Mansouri a raconté qu’il avait quitté l’Iran depuis un certain nombre d’années pour faire des affaires en Europe. Etabli en Belgique, il avait obtenu finalement la nationalité du pays en épousant une autochtone (dont il a divorcé par la suite).
De retour en Iran en 2007, il y avait poursuivi ses activités professionnelles, en travaillant également en Belgique et en Turquie, et s'était remarié, cette fois avec une Iranienne.
Pour les services de renseignements iraniens, il constituait une recrue idéale et ils lui ont donc proposé de travailler pour eux. Toutefois, ce n’est qu’en 2012 qu’il a entamé sa mission consistant à espionner en Israël.
Sous couvert d’une activité purement professionnelle, il devait récolter des informations au cours de ses visites dans le pays tout en créant des liens commerciaux sur place et en signant des contrats lui permettant de séjourner pour de longues périodes en Israël.
Ses « employeurs » lui auraient promis une forte somme en échange de ses services. Son dernier séjour a débuté le 6 septembre dernier et s’est achevé, comme on le sait, par son interpellation.
Lors de son arrestation, les policiers ont trouvé en sa possession de nombreux clichés de différents sites israéliens intéressant tout particulièrement les services secrets iraniens, comme par exemple la photo de l’immeuble abritant l’ambassade américaine à Tel Aviv.
Au cours de son interrogatoire, Mansouri a décrit en détails le processus de son enrôlement et a communiqué de nombreux renseignements sur ses « patrons » et sur les moyens qu’ils utilisaient pour communiquer entre eux.