Le scénario est connu : le gouvernement israélien a annoncé, "le cœur lourd", la libération cette semaine de 26 terroristes, conformément aux accords conclus dans le cadre des pourparlers avec les Palestiniens.
La commission ministérielle chargée d’entériner cette décision s’est réunie samedi soir pour vérifier la liste des détenus. Elle a ensuite annoncé qu’elle avait donné son aval à cette nouvelle libération ; c’est la troisième depuis la relance des négociations.
Les familles endeuillées par les attentats continuent de manifester tout en comprenant que leurs protestations n’ont plus aucune chance d’aboutir.
Une nouvelle donne cependant : le secrétaire d’Etat américain John Kerry, attendu dans la région ce mercredi, a laissé entendre que la question de Pollard pourrait être débattue prochainement « en échange d’une nouvelle vague de libération de détenus arabes israéliens prévue dans la prochaine étape des pourparlers ».
Parallèlement à tous ces efforts déployés par Israël, la presse israélienne fait état de risques d’une nouvelle « Intifada » l’an prochain. Le prétexte invoqué par les Palestiniens : la construction dans les localités juives de Judée-Samarie. Le chef des négociateurs palestiniens Saeb Arekat a déclaré que « si Israël poursuivait ses travaux dans les implantations, il porterait plainte auprès du tribunal international de La Haye ».