Le cabinet du Premier ministre Benyamin Nétanyahou a approuvé mercredi 30 novembre de reverser aux Palestiniens les taxes gelées en réponse au mouvement unilatéral de ces derniers à l’ONU, pour la reconnaissance de leur Etat en tant que membre à part entière. Les fonds retenus depuis la tentative palestinienne à l’ONU s’élèvent à 100 millions de dollars (74 millions d’euros).
Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, s’était déclaré très défavorable à la reprise de ces versements au cours des derniers jours. Selon lui, ces fonds pourraient être utilisés par le Hamas si ces derniers et le Fatah parvenaient à se mettre d’accord sur un gouvernement d’union, comme ils l’ont laissé entendre durant les dernières semaines.
Dimanche 27 novembre, le Premier ministre Nétanyahou semblait près de prendre une décision concernant ces taxes. Il avait déclaré, au cours d’un meeting avec le comité de la Knesset à la Défense et aux Affaires étrangères, qu’il réfléchissait sérieusement à verser cet argent, et que le cabinet se réunirait à ce sujet dans les prochains jours.
Le Premier ministre a déclaré qu’il était revenu sur sa décision de geler les taxes après que les Palestiniens aient suspendu leurs activités onusiennes, et parce qu’une réconciliation entre le Fatah et le Hamas semblait peu probable.
Le ministre des Affaires étrangères n’a pas été long à faire connaître sa réaction. « J’ai entendu bon nombre de remarques infantiles, disant que c’était leur argent. Comme si avec cet argent ils étaient libres d’assassiner ou de prêcher le meurtre des Juifs », a-t-il déclaré lors d’un meeting du parti Yisrael Beiteinu.
Le versement des fonds d’octobre devrait donc être effectué dans les prochains jours ; les fonds de novembre ne devraient pas être retardés.
Des sources officielles ont cependant déclaré que le cabinet de Benyamin Nétanyahou reconsidèrerait la décision de verser les taxes aux Palestiniens si ces derniers poursuivaient leur tentative unilatérale pour faire reconnaître un Etat palestinien aux Nations Unies, ou si un gouvernement d’union était formé entre le Fatah et le Hamas. Dans ce cas, Israël suivrait à la trace l’utilisation des fonds, et s’il s’avérait que ceux-ci servent aux mouvements terroristes, ils seraient alors coupés.par Grey Owolsource Guysen.com