Les propos choquants du guide suprême de la Révolution islamique, qui a émis une fois de plus des doutes sur l’existence de la Shoah, n’ont pas fait sourciller les États-Unis malgré les engagements pris par le président Obama…
Lors des célébrations du Norouz, nouvel an perse, le leader incontesté de la République iranienne, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré notamment que « si la Shoah avait réellement eu lieu, il était difficile d’établir de quelle façon elle s’était déroulée ». Et de prétendre encore « qu’en Europe, personne n’osait parler de la Shoah (!!?) ». Des propos plutôt incohérents et très éloignés de la réalité.
Ali Khamenei a également proféré des menaces dans son discours, promettant de "détruire Tel Aviv et Haïfa si le régime sioniste commettait un acte préjudiciable".
Ces déclarations n’ont suscité aucun désaveu de la part du président des Etats-Unis Barack Obama alors que celui-ci s’est engagé à plusieurs reprises, pendant son mandat, à « remettre à leur place » ceux qui prétendraient nier la Shoah.
Ce silence décevant a été relevé par l’Institut de recherche américain sur le terrorisme IPT (Investigative Project on Terrorism) : son fondateur et directeur exécutif Steve Emerson a déploré, avec son collègue John Rossomando, le fait que la Maison Blanche n’ait absolument pas réagi au discours de l’Ayatollah, même après leur intervention.
La porte-parole du State Department Jen Psaki, interpellée sur la question cette semaine lors d’un point-presse, s’est contentée de répondre qu’elle n’avait pas obtenu suffisamment d’informations sur ce discours pour réagir. Elle s’est toutefois engagée à le faire dès qu’elle obtiendrait des renseignements plus détaillés et plus précis.