Double langage de l’Iran ? Ce n’est pas une nouveauté pour Israël. Mais en Occident, visiblement, on semble surpris et déçu malgré les mises en garde multiples de Netanyahou. Ces propos hostiles à l’encontre d’Israël étaient proférés alors que les pourparlers reprenaient à Genève.

Certains parlent maintenant de « l’ambigüité » du discours d’Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, qui n’a pas hésité à dire mercredi, dans un discours adressé à 50 000 miliciens islamistes, qu’Israël « avait vocation à disparaître ».

Il a également déclaré que « les représentants du régime sioniste ne pouvaient pas être considérés comme des êtres humains », et qu’ils étaient « comme des bêtes ».
 
Et d'affirmer : « Le régime israélien dit que l’Iran menace le monde entier mais c’est l’inverse : c’est le régime israélien, faux et mauvais, qui menace le monde ».
 
Et de qualifier Israël de « chien atteint de la rage dans la région, déterminé à assombrir le bon renom de l’Iran ». Khamenei a également attaqué la France, l’accusant notamment d’avoir « cédé devant le régime israélien ».
 
Les Américains n’ont pas voulu réagir officiellement à ces propos blasphémateurs et la porte-parole de Catherine Ashton, Haut Représentant de l’UE, n’a pas non plus souhaité y répondre. La France, de son côté, les a dénoncés. François Hollande, qui vient de rentrer de son voyage en Israël, les a jugés « inacceptables », ajoutant qu’ils ne faisaient que « compliquer la négociation ».  
 
Donc, si les calomnies de Khamenei auront suscité une certaine méfiance, elles n’auront pas pour autant trop d’impact sur les discussions qui vont donc se poursuivre en vue d’un accord.