Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant a annoncé il y a quelques jours la dissolution d'un groupuscule islamiste, Forsane Alizza (Cavaliers de la fierté) jugeant « insupportable que dans notre pays un groupement forme des personnes à la lutte armée ».

Claude Guéant a également annoncé une procédure pour expulser un imam tunisien, Mohammed Hammami, officiant rue Jean-Pierre Timbaud, à Paris, haut lieu de la mouvance tabligh, un mouvement religieux islamiste. Le ministre a accusé Hammami d'avoir tenu « des propos violemment antisémites ».
« Il est insupportable que dans notre pays, un groupement forme des personnes à la lutte armée, je dis bien à la lutte armée, pour toute éventualité terroriste contestataire qui pourrait se présenter », a expliqué Claude Guéant.
Il est vrai que Forsane Alizza ne fait pas dans la dentelle. Fondé en 2010, le groupuscule qui anime un site internet sur lequel il diffuse régulièrement des vidéos compterait une centaine de militants selon le ministère de l’Intérieur, tandis que son leader, Mohammed Achamlane en revendique « plusieurs centaines ». En juillet 2010, une dizaine d’entre eux, le visage masqué, avait envahi un restaurant McDonald's de la banlieue de Limoges, pour exhorter les clients à ne plus fréquenter une enseigne qu’ils accusaient d’être au « service d’Israël ». En septembre dernier, Mohammed Achamlane avait d’ailleurs écopé d’une peine de prison avec sursis pour avoir mis en ligne la vidéo de ce « coup d’éclat ». Il avait également été condamné pour avoir appelé à brûler le Code pénal accusé de ne pas protéger les Musulmans.
Réagissant à la dissolution de son groupuscule, l’homme a laissé planer la menace d’un appel à la lutte armée, si « l’islamophobie » s’intensifie. « Il se pourrait qu'un jour ça arrive. À force de stimuler la haine contre les Musulmans c'est automatique », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse où il était entouré d’une vingtaine de ses partisans coiffés du keffieh palestinien.Par Serge Golan, en partenariat avec Hamodia.fr