Un groupe de militants pro-palestiniens cherchaient visiblement à en découdre lundi 2 novembre dans la soirée. L’arrivée des forces de l’ordre, rapidement dépêchées sur les lieux, a permis d’éviter des échauffourées.

Contrairement à certaines rumeurs qui ont circulé lundi soir, le restaurant Nina Sushi du boulevard Voltaire dans le XIème arrondissement de Paris n’a pas été attaqué. Il est vrai en revanche qu’un groupe de jeunes à «l’allure bizarre », comme l’explique la responsable du restaurant, Kinneret Mrejen, sont venus rôdés aux alentours de façon suspecte.

« Ils sortaient d’une de leurs réunions qui avait eu lieu tout à côté du restaurant. Ils cherchaient sans doute à en découdre. Heureusement, il n’y a pas eu de bagarre. La police est très vite arrivée dans le quartier et plusieurs policiers sont même restés aux abords du restaurant jusqu’à la fermeture », précise la restauratrice.
Selon d’autres témoins qui ont prévenu le BNVCA, certains membres de la bande étaient cagoulés. Des projectiles auraient été lancés, des vociférations antisémites ainsi que des cris de «morts aux Juifs » auraient également été entendus. Pour Sylvain Zenouda, vice-président du Bureau national de Vigilance Contre l’Antisémitisme, les activités qui se déroulent au sein du centre associatif situé au 21 ter, rue Voltaire, soit à juste à côté du quartier des commerces juifs seraient bien de nature à engendrer des actions antijuives.

Une maison associative pro-palestinienne à proximité

Selon sa page Internet ce «centre international de culture populaire » est une «maison associative de solidarité internationale ». Parmi ses organisations membres figurent bien évidemment, l’Association France Palestine Solidarité, l’Agence M’Palestine ainsi que la Campagne civile internationale pour le peuple palestinien. Ce lundi soir, une réunion avait été organisée.

«C’est sans doute après avoir eu les oreilles bien échauffés que ces jeunes ont voulu aller en découdre en s’en prenant à des Juifs sur le boulevard Voltaire », estime Sylvain Zenouda.
De même, plusieurs témoignages rapportent avoir vu, plus tôt dans l’après-midi, des bandes de jeunes chercher querelle à des jeunes Juifs dans la rue.  

Par Laëtitia Enriquez en partenariat avec Actualité Juive