Sara Aaron, originaire du Yémen, vient de décéder à l’âge de 112 ans. Des centaines de personnes ont assisté à ses obsèques.
Montée en Israël avec sa famille en 1949, elle laisse une fille, 6 petits-enfants, 27 arrière-petits-enfants et 4 arrière arrière-petits-enfants.
D’après sa carte d’identité, elle était âgée de 93 ans mais dans son entourage, on est formel : sa date de naissance est fausse comme elle l’est pour de nombreux Olim qui sont arrivés en Israël depuis le Yémen à cette époque.
Il faut dire que dans la famille, la longévité est courante : son frère est décédé il y a quelques années à 105 ans et ses parents, montés avec elle, ont quitté ce monde à l’âge de 105 ans et 110 ans.
Sara Aaron est née au Yémen, s’est mariée là-bas et a mis au monde trois enfants : deux garçons et une fille. Malheureusement, ses fils n’ont pas survécu. Sa fille, Hanna Bar Kohba, est montée avec ses parents en Israël.
Elle a raconté qu’après avoir vécu quelques temps dans des conditions difficiles, ils s’étaient finalement installés à Pardess Hanna où ils avaient reçu un appartement.
Elle a ajouté que sa mère, qui n’avait jamais quitté sa maison jusqu’à son dernier jour, avait d’excellentes relations avec tout le monde : « Elle aimait aider les autres. Elle prenait soin de manger tous les jours de l’ail, disant que c’était bon pour la santé, ainsi que des amandes, des noix et des dattes fraiches. Mais par-dessus-tout, elle avait un sens de l’humour très sain, riant tout le temps et il nous a toujours semblé que c’était le véritable secret de sa longévité ».
Hanna décrit une personnalité très attachante: restée autonome jusqu’à ces derniers mois, elle cherchait toujours à aider ses petits-enfants. « Elle ne voulait déranger personne et se débrouillait seule chez elle. Ce n’est que lorsqu’elle est tombée qu’il a fallu l’hospitaliser et elle est alors décédée ».
Les voisins de Sara gardent d’elle un souvenir ému : « Elle était assise à l’entrée de sa maison, regardant ce qui se passait dans la rue et saluant tous les passants en riant avec eux. Elle vivait seule et n’avait besoin de personne. Mais il y a quelques mois, elle a dit qu’elle n’avait plus de force et c’est là que son état s’est dégradé et elle nous a quittés ».