L’Union européenne a tenu une cérémonie commémorative trente jours après l’attentat du musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts : un couple de touristes israéliens, Myriam et Emmanuel Riva, un employé belge Alexandre Strens et une bénévole française Dominique Sabrier.
Cette commémoration, initiée par l’Association Juive Européenne (EJA), a eu lieu au siège de l’organisation dans la capitale belge. Elle s’est déroulée en présence notamment du président du parlement européen Gianni Pittella et des membres du gouvernement belge accompagnés du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders.
D’autres personnalités avaient répondu à l’invitation, dont les ambassadeurs de 13 Etats européens et l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’UE Anthony Gardner. Il y avait également des membres actifs de la communauté juive locale conduits par leur président Philippe Markiewicz et le président de l’Union des communautés musulmanes de Belgique Khalid Hajji.
Dans son discours, M. Pittella a souligné que cet attentat attestait une fois de plus que l’antisémitisme relevait la tête et qu’il fallait mener contre lui une lutte sans merci. Il a conclu en affirmant que « l’Union européenne avait le devoir de prendre toutes les mesures nécessaires contre l’antisémitisme et contre la xénophobie sur le Continent ».
Le ministre belge Didier Reynders a également affirmé que l’Europe devait combattre avec détermination toutes les formes de haine s’exprimant entre autres sur les réseaux sociaux.
Le président de la communauté musulmane a déploré le fait que la foi religieuse soit parfois source de haine entre les hommes au lieu de créer des liens entre les différentes communautés.
Le rabbin Menachem Margolin, directeur général de l’EJA et initiateur de cette commémoration, a déclaré pour sa part qu’il fallait se souvenir des victimes de cet attentat et ne jamais oublier ce crime odieux et les leçons qu’on pouvait en tirer. Il a ensuite estimé que 40 % des Juifs d’Europe cachaient leurs origines en raison du regain de l’antisémitisme.

