L’horreur du massacre de 1929 perpétré à Jérusalem et Hébron restera à jamais gravée dans les mémoires. C’est pour évoquer le souvenir des victimes qu’une cérémonie a eu lieu dimanche au cimetière du Mont des Oliviers, Har Hazeitim, à Jérusalem. Un rescapé, âgé de 85 ans, a rappelé ces terribles événements.

Shmouel Tsefania, qui a perdu sa mère au cours de ce pogrome, vit aujourd’hui dans le quartier de Pisgat Zeev, à Jérusalem. Il n’avait qu’un an et demi au moment des faits mais il est marqué pour toujours par cette tragédie.
 
C’était un vendredi, 17 Av 5689, 23 août 1929. Ce jour là, dès la fin du discours venimeux du mufti de Jérusalem, Hadj Amin el Husseini, une horde de Musulmans armés de couteaux ont quitté la porte de Damas, Shaar Shehem, dans la Vieille Ville de Jérusalem, et se sont précipités dans les quartiers juifs avoisinants où ils ont assassiné 19 résidents juifs. Ils ont en outre détruit et incendié des synagogues et des habitations.
 
Cette vague de haine a déferlé ensuite sur la ville de Hébron, où des Arabes ont perpétré un véritable massacre en tuant 67 Juifs. Ils ont ensuite pillé leurs maisons.
 
Dans son récit particulièrement poignant, Shmouel Tsefania a raconté qu’il était dans les bras de sa mère lorsque celle-ci a été assassinée.

« Ils pensaient que j’étais mort moi aussi », a-t-il ajouté. « Ma mère avait caché mon frère et ma sœur sous un lit, et c’est ainsi qu’ils ont été épargnés. Lorsque ma sœur a entendu les hurlements de ma mère, elle a voulu crier elle aussi mais mon frère lui a mis la main sur la bouche pour la bâillonner. Son geste les a sauvés ».