Le Rav Shlomo Carlebach z’l, compositeur de génie qui a su ramener une jeunesse égarée vers les sources de judaïsme, s’est éteint il y a 22 ans.

Il a laissé un héritage musical fabuleux et un répertoire de chansons qui sont toujours autant appréciées aujourd’hui.

Rav Shlomo Carlebach est né, avec son frère jumeau Eliahou-Haïm, à Berlin en 1925. Sa famille, qui fuyait le régime nazi, s’est installée en Autriche puis a finalement décidé en 1939 de s’envoler pour les Etats-Unis.

Elle s’est alors établi à New York où son père a obtenu un poste de rabbin de communauté dans le quartier de Manhattan.

Chlomo Carlebach, qui était adolescent, est entré à la Yechiva Tora VaDaat puis à celle de Lakewood, dans le New Jersey avant de s’inscrire à l’université de Columbia.

C’est au cours de ses études à Tora VaDaat que ses maîtres ont découvert ses dons, le considérant comme un véritable génie en Tora, un Ilouï. Le Rav Aaron Kotler lui prédisait un avenir brillant de Talmid Haham s’il restait étudier à la Yechiva.

Lorsque le Rav Carlebach a obtenu son diplôme de rabbin, il a commencé à chanter pour gagner sa vie, travaillant également comme Hazan.

C’est à cette époque qu’il s’est rapproché de la Hassidout Habad et du Rabbi de Loubavitch. En 1966, il a réellement entamé sa carrière musicale et il a toujours eu pour vocation, dès lors, de rapprocher la jeunesse juive du judaïsme, à travers ses chansons.

Il se déplaçait souvent à travers les Etats-Unis pour la rencontrer et chanter pour elle et effectuait des voyages à l’étranger pour donner des concerts.

En 1970, sa chanson, Vehaer Eineinou (Eclaire nos yeux) est arrivée à la seconde place au premier festival hassidique d’Israël. C’était le début de son succès auprès des Israéliens religieux qui découvraient son talent.

Chlomo Carlebach s’est ensuite lancé dans les contes hassidiques. Dès les années 1989-1991, il a profité des premières ouvertures du régime soviétique pour se produire sur scène dans les pays de l’ex-URSS.

Il souhaitait alors apporter à son public venu l’écouter « de la joie et de l’amour », cherchant à le rapprocher du judaïsme.

Rav Chlomo Carlebach s’est marié assez tard, à l’âge de 48 ans, avec Neïla et le couple a eu deux filles, Neshama et Nedara. Il est décédé, à l'âge de 69 ans, le 16 Heshvan, d’une crise cardiaque lors d’un voyage en avion.

Etant donné qu’il avait distribué tout l’argent qu’il possédait pour la Tsedaka, ses disciples ont dû récolter des dons pour organiser ses obsèques.

Le Rav Chlomo Carlebach z’l repose au cimetière du Har Hamenouhot, à Jérusalem. Il a laissé un souvenir inoubliable à ses nombreux admirateurs qui perpétuent son œuvre en interprétant ses chansons.