Il y a 53 ans, le 16 Iyar 5725 (18 mai 1965), Eli Cohen, qui avait communiqué à Israël des informations précieuses et vitales sur l’armée syrienne, était exécuté à Damas. Et une fois de plus, sa famille va marquer l’anniversaire de sa mort tragique sans pouvoir aller se recueillir sur sa tombe.
En effet, malgré les diverses tentatives du gouvernement israélien, les autorités syriennes n’ont toujours pas, à ce jour, accepté de restituer le corps de l’agent israélien.
Eli Cohen est né en Egypte en 1924 dans une famille juive originaire d’Alep. Après avoir suivi sa scolarité dans une école juive, il a entamé des études d’ingénieur à l’Université d’Alexandrie. Mais il a dû les interrompre à cause du climat hostile qui régnait alors contre les Juifs du pays, suite à la Guerre d’Indépendance d’Israël.
A l’âge de 33 ans, Eli Cohen est monté en Israël et s’est installé à Bat Yam. Il a alors rencontré sa femme Nadia, originaire d’Irak, et l’a épousée. Le couple a eu trois enfants.
C’est en 1960 qu’il a été recruté par les services de renseignements israéliens. Après sa formation, il a été envoyé en mission en Syrie pour recueillir des informations importantes pour la sécurité d’Israël. Il a alors réussi à s’introduire assez rapidement dans les milieux proches du pouvoir syrien, parvenant à se lier d’amitié avec des officiers supérieurs.
Malheureusement, Eli Cohen a été surpris en 1965 par les autorités syriennes au moment où il communiquait ses informations, à l’aide d’un appareil de transmission, à ses supérieurs en Israël. Il a été arrêté sur le champ et jeté en prison. Accusé par le tribunal d’espionnage au profit d’Israël, il a été condamné à mort.
Malgré les appels à la clémence de plusieurs chefs d’Etat occidentaux, Eli Cohen a été pendu quatre mois plus tard sur la place de Damas, connaissant ainsi une fin tragique.
Le souvenir d’Eli Cohen reste dans le cœur des Israéliens. De nombreuses rues du pays portent son nom et une plaque gravée en sa mémoire est exposée dans le jardin des soldats disparus au Mont Herzl à Jérusalem.
Sa veuve Nadia a déclaré il y a quelques années aux médias : « Nous vivons cette tragédie chaque jour. Plus d’une cinquantaine d’années se sont écoulées mais il nous manque encore. Le temps n’apaise pas notre peine, il l’intensifie. Sa vie a été courte. Ses enfants et ses petits-enfants défendent son héritage, se souviennent de lui et sont fiers de ce qu’il a fait’.
Yehi Zih’ro Barouh’.