L’un des doyens de la radio israélienne, qui était journaliste, éducateur et Hazan, vient de décéder à l’âge de 86 ans. Il s’agit de Mordeh’aï Freeman z’l, né dans le quartier juif de la Vieille Ville de Jérusalem au sein d’une famille qui vivait en Israël depuis des générations.
Il avait notamment pour ancêtre Moshé Yaffeh, qui était monté en Israël vers 1790 et s’était installé à Hévron sur les ordres du Alter Rebbe, Haadmour Hazaken, de H’abad, Rav Shnéour Zalman de Lyadi, auteur du Tanya.
Lorsque Mordeh’aï Freeman était enfant, ses parents, Shmouel Itshak et H’aya Esther Friedman, ont déménagé pour s’installer dans le quartier de Beit Israël. Dès l’âge de 16 ans, il a commencé à travailler pour la radio Kol Israel, qui venait de voir le jour, en tant que speaker, grâce à sa belle voix. Par la suite, il a régulièrement pris part à divers programmes, pendant 70 ans.
Il présentait notamment des émissions religieuses et était proche des rabbanim de l’époque. Par la suite, il a dirigé le département de ‘Moreshet Israel’ de la télévision israélienne. Sa voix grave était également connue car il présentait quotidiennement le ‘Pessouko Chel Yom’, le ‘verset du jour’.
Parallèlement à sa carrière radiophonique puis télévisée, Mordeh’aï Freeman était également un éducateur, assumant les fonctions de directeur d’école puis d’inspecteur du ministère de l’Education et de la Culture, et a formé des générations d’élèves.
Et comme il chantait très bien, il était aussi un Hazan talentueux qui assurait des offices des Shabbatot et des jours de fête en Israël et en diaspora, et a dirigé pendant des dizaines d’années des concerts de Hazanout dans le pays et à l’étranger.
En 2008, Mordeh’aï Freeman a reçu le titre de ‘citoyen d’honneur’ de la ville de Jérusalem pour avoir développé la culture et la tradition juives et les avoir transmises aux nouvelles générations, à travers son travail dans les établissements scolaires, à la radio et à la télévision.
Mordeh’aï Freeman a été enterré jeudi après-midi à 16 heures au cimetière du Har Hamenouh’ot, dans le quartier de Guivat Shaoul, à Jérusalem. Il laisse son épouse, Rah’el, et trois enfants. Son fils, Rav Meir Freeman, est le président du tribunal rabbinique régional de Tel Aviv.