La Knesset a accueilli lundi soir l’un des plus grands alliés d’Israël. Le chef du gouvernement canadien Stephen Harper a prononcé un discours extrêmement chaleureux dans lequel il a rappelé les liens étroits qui unissaient Israël et le Canada.

« Je soutiens Israël parce qu’il est juste d’agir ainsi », a-t-il déclaré devant les députés. Et d’ajouter : « Israël est le seul Etat du Proche-Orient qui propose constamment des solutions de paix et de démocratie ». Pour Harper, ce soutien satisfait également les intérêts des Palestiniens puisque le Canada est favorable à une paix entre les deux camps.
 
Harper a souligné que ce soutien n’était pas inconditionnel. « Aucun pays ne peut échapper aux critiques », a-t-il rappelé. « Mais la moralité est souvent très relative », a-t-il précisé, dénonçant les motivations antisémites de certains adversaires d’Israël.
 
Ce discours a suscité les applaudissements de la majorité des députés, à l’exception bien entendu des parlementaires arabes qui ont protesté. Deux d’entre eux ont même quitté la salle.
 
Le Premier ministre israélien a ensuite pris la parole. Dans son allocution, il a souligné la particularité de Harper, en déclarant : « Certains tentent de nier notre lien avec Jérusalem et avec notre terre ; ce n’est pas votre cas, vous reconnaissez clairement les faits. Il y en a aussi, au sein de la communauté internationale, qui connaissent cet état de fait mais vous, contrairement aux autres, vous avez le courage de dire la vérité ». Netanyahou a ensuite dénoncé l’hypocrisie des nations qui n’osaient pas critiquer le monde arabe.
 
Stephen Harper compte rester six jours dans la région. Il doit se rendre à Ramallah pour rencontrer le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et effectuer un déplacement en Jordanie. Venu avec son épouse, il est également accompagné d’une délégation composée notamment de six ministres, d’une trentaine d’hommes d’affaires et de dirigeants de communautés juives canadiennes.