L’installation de détecteurs de métaux à l’entrée du Mont du Temple, décidée récemment par les autorités israéliennes par mesure de sécurité indispensable, était totalement justifiée, surtout après l’attaque perpétrée il y a deux semaines dans le secteur par des terroristes arabes qui ont assassiné deux policiers israéliens.

Mais les émeutiers arabes l’ont dénoncée, avec une parfaite mauvaise foi, en prétendant à tort qu’elle ‘heurtait la sensibilité religieuse des fidèles musulmans’. Un nouveau prétexte, largement exploité, pour lancer de nouvelles émeutes particulièrement violentes près du Har Habayit, dans la Vieille Ville de Jérusalem.

Le gouvernement israélien, soumis à de nombreuses pressions, a finalement cédé : il a accepté de retirer les portiques électroniques et les caméras, en annonçant qu’il prévoyait d’autres systèmes de contrôle efficaces.

Mais cela n’a pas, pour autant, calmé les esprits : la police a indiqué mardi soir qu’à la fin de la prière, alors que les Musulmans quittaient l’esplanade, des agitateurs arabes ont lancé des pierres et d’autres projectiles sur les forces de l’ordre qui ont dû utiliser les moyens habituels pour les disperser.

D’autres ‘fidèles’, arrivés à l’entrée du Mont du Temple, ont prétendu qu’ils ‘refuseraient d’entrer à la mosquée al Aqsa tant que les autorités israéliennes ne renonceraient pas à l’idée d’y installer des caméras de surveillance’.

Et d’affirmer avec aplomb : » Nous continuerons à nous battre ici avec les policiers sans nous décourager. Nous prierons dans la rue, c’est ce qui nous reste à faire, et nous n’avons pas modifié nos positions. Nous sommes tous ensemble ». Mais ce n’est pas tout : les meneurs ont appelé le public arabe à venir en masse vendredi prochain au Har Habayit ‘pour participer à la lutte’.

Dans ce contexte, le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a proclamé vendredi dernier que tous les contacts avec Israël étaient gelés suite à la crise.

De son côté, le Premier ministre Binyamin Netanyahou, qui cherche à se montrer conciliant malgré le bon droit d’Israël dans cette affaire, a annoncé, après un entretien avec le ministre de la Sécurité intérieure Guilad Erdan, ‘qu’en raison de la situation sécuritaire problématique, des contrôles individuels seraient effectués aux portes du Har Habayit’.

C’est le cabinet de sécurité qui a décidé de retirer les détecteurs de métaux et les caméras de surveillance installés sur place. Ils seront remplacés par d’autres moyens de contrôle technologiques sophistiqués. Ces nouveaux dispositifs, qui devraient être mis en œuvre assez rapidement, devraient coûter près de cent millions de shekels.