Hanna Henkin, fondatrice de la Midreshet Nishmat qui organise des cours de Tora de haut niveau pour un public féminin, et son mari, le Rav Yehouda Herzl Henkin, autorité rabbinique de premier plan, ont vécu un drame lorsque leur fils Eitam et leur belle-fille Naama hy’d ont été assassinés par des terroristes.

L’attentat a été perpétré pendant Souccot sur une route de Samarie. Par miracle, les quatre enfants du couple ont été épargnés.
 
Cinq semaines après cette tragédie, Hanna Henkin a accepté d’être interviewée par la journaliste Sivan Rahav-Meir pour une chaîne télévisée israélienne. Elle a donné l’image d’une femme courageuse et animée d’une foi inébranlable en D. qui lui permet d’affronter l’épreuve avec davantage de sérénité malgré la douleur qui l’étreint à tout moment. Dès le début de l’entretien, elle a déclaré  : « On s’efforce de continuer, on essaie d’être souriants mais au fond de nous, cela fait très mal ».
 
Elle a raconté ensuite que son mari et elle-même s’étaient rendus, après la semaine de deuil, sur les lieux de l’attentat. Evoquant ce moment difficile, elle a indiqué que d’après les signes relevés sur place, il était clair que son fils Eitam avait lutté avec les terroristes pour tenter de sauver sa femme et ses enfants. Evoquant ensuite avec émotion son souvenir, elle a rappelé qu’il était Rav, Talmid H’ah’am, et avait publié plusieurs livres de Halakha.
 
« Je pense qu’en ce moment, on peut voir la grandeur du peuple d’Israël, a-t-elle encore souligné. On voit comment les gens s’empressent d’aider leurs prochains. Nous avons le sentiment d’être un seul peuple, nous partageons le même destin et nous sommes ensemble dans ce combat ».
 
Depuis ce meurtre atroce, les orphelins vivent chez les parents de Naama mais ils viennent souvent voir leurs autres grands-parents et Hanna a réaménagé la chambre d’Eitam pour les accueillir.
 
Avant de conclure l’interview, la journaliste a demandé à Hanna Henkin : « Vous êtes des gens de Tora et d’Emouna, avez-vous des questions à adresser à D. ? » Hanna Henkin a répondu, les larmes aux yeux : « Je partage ma douleur avec D.. Je Lui raconte tous les jours que je ne suis pas heureuse et je sais qu’Il est là pour m’écouter. D. nous confie un rôle sans nous demander notre avis. Je comprends que j’ai une mission à remplir et je m’efforce de continuer à l’accomplir ».