HILKHOT PESSA’H
I : La Cachérisation des Ustensiles
II : Tevilat Kelim
III : Bedikat ‘Hamets

IV : La veille de Pessa’h
VI : Hilkhot Hol Hamoed
VII : Birkat Ha-ilanot

Retrouvez le guide complet de Pessah 2012 en format  PDF en cliquant ici

I : La Cachérisation des Ustensiles

1) Il est interdit d'utiliser pendant Pessa'h tout
ustensile dont on s'est servi pendant toute l'année
avec du ‘Hamets, à moins de le cachériser. Ceci
inclut l'évier, le plan de travail dans la cuisine, la
table etc…(Même si ces ustensiles sont restés
longtemps sans être utilisés)

2) Dans la sidra Matot (Bamidbar 31-23) la Tora
dit : ’’Tout ustensile qui a été utilisé avec le feu,
doit être cachérisé par le feu, et toute chose qui n'a
pas été utilisée avec le feu doit être cachérisée par
l'eau.’’
A partir de ce verset, les 'Hakhamim nous
enseignent le principe de la cachérisation.
C'est-à-dire que les ustensiles qui absorbent des
aliments directement par le feu sans intermédiaire
liquide (comme une broche ou une grille) doivent
être portés à rouge par le feu (liboun 'hamour). Les
ustensiles qui absorbent des aliments par
l'intermédiaire d'un liquide (comme les marmites)
nécessitent une cachérisation par l'eau bouillante
(hagala).
Les ustensiles utilisés seulement à froid
nécessitent seulement un bon nettoyage à froid.
Cependant, s’ils sont lavés à chaud (évier ou lavevaisselle)
ils sont considérés comme des ustensiles
utilisés à chaud. De même, s’ils ont contenu des
liquides ‘Hamets pendant 24 heures (ou des alcools,
même peu de temps) ils sont considérés comme
utilisés à chaud.
3) Selon l'opinion du Michna Beroura, il est à éviter
de cachériser un ustensile viande pour le rendre lait
ou vice versa. Cependant, le 'Hatam Sofer précise
que si l'on cachérise un ustensile viande ou lait en
vue de Pessa'h on peut l'utiliser ensuite comme on
veut.
4) Par le système de la hagala (ébullition) on ne
peut cachériser un ustensile que si ce dernier n'a pas
été utilisé à chaud pendant 24 heures (Eno ben
yomo). Cette condition est aussi valable si l'on veut
cachériser un ustensile de viande ou de lait pour le
rendre, par exemple, neutre, et surtout si l'on veut
cachériser un ustensile qui a absorbé des aliments
non cacher (pendant toute l'année).
5) Si l'on a cachérisé un ustensile non cacher
pendant les 24 heures de sa dernière utilisation (Ben
yomo) il faut attendre à nouveau 24 heures et le
cachériser une seconde fois.
En revanche, si l'on veut cachériser un ustensile
‘Hamets (en vue de Pessa'h) pendant les 24 heures
de sa dernière utilisation il faut consulter un Rav à
2
ce sujet. Si l'on a versé de l'eau chaude pendant les
24 heures, il faut consulter un Rav pour savoir s'il
faut attendre de nouveau 24h pour le cachériser.
Selon les décisionnaires séfarades, si l'ustensile a
été cachérisé pendant les 24 heures de non
utilisation et que l'opération a été faite avant
l'heure d'interdiction de consommer du ‘Hamets,
on ne recommence pas la cachérisation.
6) La hagala ne s'applique que pour ce qui est
absorbé dans les parois de l'ustensile et non pour
les restes d’aliments encore collés sur les parois.
En conséquence, avant la hagala, les ustensiles
doivent être comme neufs. Il faut retirer toute
rouille ou étiquette. Les traces colorées de rouille
ou de saleté ne posent aucun problème.
7) Un ustensile qui comporte des fentes, trous,
gravures ou plis doit être complètement nettoyé et
surtout dans ces endroits. Il faut d'ailleurs faire
attention entre les dents des fourchettes et aux
trous de marmites qui comportent des vis.
8) On peut chauffer tout ustensile qui comporte de
tels problèmes et qu'il est impossible de bien
nettoyer, à l'aide d'une flamme à ces endroits afin
de brûler ce qui aurait pu y rester. Il n'est pas
nécessaire de rendre rouge ces endroits mais il
suffit de chauffer jusqu'à ce que brûlent les
aliments restants. On fait ensuite la hagala.
Pour la même raison un ustensile fait en deux ou
plusieurs pièces ne peut être cachérisé par la
hagala (pour Pessa’h).
9) La hagala doit se faire avec de l'eau et non avec
un autre liquide.
Si l'on cachérise en versant de l'eau chaude sur
l'ustensile, il faut absolument que ce dernier soit
sec.
Après la hagala il faut a priori rincer les ustensiles
dans l'eau froide.
10) Les ustensiles en métal, en bois ou en pierre
peuvent être cachérisés par hagala. Les ustensiles
en faïence, porcelaine ou argile ne peuvent pas être
cachérisés par la hagala. En cas de nécessité
(comme pour la porcelaine) il faudra consulter un
Rav pour savoir comment faire.
Il faut éviter de cachériser les ustensiles en
plastique qui ont été utilisés à chaud dans une
marmite. Les autres ustensiles en plastique sont
cachérisés de la même façon que celle par laquelle
ils ont été utilisés. Pour ces ustensiles en plastique,
certains répètent trois fois la même opération.
Certains ne cachérisent aucun ustensile en
matière plastique. Les tétines et biberons sont
difficilement nettoyables et donc d’une manière
générale il faut utiliser des neufs.
11) Si les ustensiles à cachériser sont relativement
petits, on remplit d'eau une marmite cachère pour
Pessa'h, chauffée jusqu'à ébullition, puis on y
trempe les ustensiles à l'aide d'un panier ou d'une
pince (cachère pour Pessa'h). Si l'on plonge un
ustensile avec une pince, on doit le replonger en
changeant de place la pince (afin que tout l'ustensile
soit ébouillanté).
Si pendant la hagala, l'ébullition de l'eau s'arrête,
on attend qu'elle reprenne avant de retirer les
ustensiles.
12) Un grand plateau qui ne peut être immergé en
une seule fois peut être immergé en deux fois (ceci
n'est pas valable pour la tevilate kélim – trempage au
Mikvé d'un nouvel ustensile acheté à un non juif).
Les couteaux
sont aussi immergés dans l'eau qui bout sur le feu.
13) Une marmite trop grande pour être plongée
dans une autre, doit être remplie d'eau jusqu'à ras
bord et chauffée jusqu'à ébullition. Afin que même
le bord des parois soit ébouillanté, il faut
parallèlement à cette opération chauffer une pierre
ou un objet en métal et le plonger ensuite à
l'intérieur des parois pour faire déborder l'eau
bouillante. On peut aussi créer ce débordement en
versant de l'eau bouillante (d'une bouilloire
électrique) sur l'eau de la marmite en ébullition.
Le couvercle d'une marmite doit aussi être immergé
dans l'eau qui bout pour être cachérisé par hagala.
14) Un ustensile qui n'est ‘Hamets que parce qu'on y
a versé des aliments chauds (et pas parce qu'on y a
fait cuire) se cachérise de la même façon qu'on l'a
utilisé c'est-à-dire en versant dessus de l'eau
bouillante.
Le plan de travail, en marbre, granit ou même en
Formica, qui est au préalable complètement nettoyé
peut être cachérisé en y versant de l'eau bouillante.
Ceci est valable seulement si le plan ne comporte
aucune fente. Le jet d'eau doit être rattaché à la
bouilloire. Pour le Formica, certains le cachérisent
en versant trois fois de l'eau bouillante. Il est quand
même préférable de recouvrir le formica (ou les
surfaces difficiles à nettoyer) avec une toile cirée.
La table de cuisine se cachérise de la même façon
en versant l’eau bouillante. Selon certains
décisionnaires, il est préférable d'ébouillanter la
table, le plan de travail ou l'évier de la cuisine avec
une bouilloire électrique qui reste en permanence
branchée (et constamment en ébullition). Cela est dû
au fait que l'on dépose des aliments solides et
chauds sur ces endroits, ce qui leur donne un statut
spécial. Sur ces endroits, comme le marbre non
recouvert ou l’évier, certains agissent de la façon
3
suivante : on fait chauffer une brique qu’on dépose
sur le marbre ou sur l’évier, et on verse l’eau
bouillante sur la brique. Évidemment, si ces
endroits ne peuvent être complètement nettoyés,
on les utilise seulement en les recouvrant de tôle,
de bois ou d'une nappe épaisse.
La table de la salle à manger (sur laquelle on ne
pose généralement pas des marmites) doit être
soigneusement nettoyée et recouverte d’une nappe.
15) Le ''doude'' ou la bouilloire d'eau du Chabat
sur lesquels on pose parfois les 'halot sont
considérés comme ‘Hamets. Du fait de la difficulté
de bien les nettoyer à l'intérieur, il est à éviter de
les cachériser (à moins qu'ils ne soient presque
neufs).
16) Il est généralement difficile de nettoyer
minutieusement les robots ou mixer et il est donc
préférable de ne pas les cachériser pour Pessa'h.
17) L'évier de la cuisine en inox se cachérise de la
manière suivante :
Il faut tout d'abord le nettoyer de toute trace de
saleté ou d'aliment et le laisser sans utilisation
(tout au moins à chaud) pendant 24 heures.
Le trou d'évacuation (ainsi que la petite grille de
trop plein) peut être nettoyé avec du ''Décap- four''
ou de la soude caustique afin de détruire toute
trace d'aliment. On sèche complètement l'évier et
on y verse l'eau bouillante en commençant par le
fond, puis les parois et enfin le dessus de l'évier
ainsi que la robinetterie. (On procède dans cet
ordre afin que l'eau bouillante versée tombe sur
des endroits secs). Au moment où l’on ébouillante
la robinetterie, il est conseillé d’ouvrir le robinet
d’eau chaude.
Les éviers en céramique ou émail ne peuvent pas
être cachérisés par la hagala. Il faut donc bien les
nettoyer et ne pas les utiliser pendant 24 heures
avant Pessa'h. Il faut placer une grille au fond de
l'évier et poser une bassine (tout cela afin que les
ustensiles ne touchent pas l'évier). Il est bien
malgré tout d'ébouillanter l'évier après les 24
heures de non utilisation.
18) Le carrelage qui est au-dessus de l'évier et du
plan de travail doit être soigneusement nettoyé et
de préférence ébouillanté. Certains recouvrent ce
carrelage de papier aluminium (ou de papier
plastique) sur une hauteur équivalente à une
marmite. Il faut de même nettoyer et, si nécessaire,
recouvrir le dessous des placards situés au-dessus de
la cuisinière afin d'éviter les retombées.
19) Le réfrigérateur ou le congélateur doivent être
nettoyés seulement à froid. Certains
ont l'habitude de recouvrir les grilles ou
tablettes avec du papier. Tout cela est
aussi valable pour les placards où l'on
dépose de la nourriture.
20)La plaque de cuisson électrique ou
vitrocéramique se cachérise de la façon suivante :
On nettoie minutieusement toute la plaque et on
porte à haute température les parties sur lesquelles
reposent les marmites. Pour une plaque en
vitrocéramique, il est préférable, dans la mesure du
possible, de poser une espèce de grillage (cela laisse
passer la chaleur et les marmites ne sont pas en
contact) ou la plaque peut être recouverte d’un
papier en aluminium très épais, dans lequel on aura
fait des découpes au niveau des feux. On fera de
même pour les plaques à induction. Pour les
cuisinières à gaz, les grilles qui supportent les
marmites peuvent être cachérisées en les chauffant
dans le four (par pyrolyse ou à une température
équivalente). Les parties entre les feux doivent être
recouvertes de papier aluminium. Les parties qui ne
touchent pas les marmites (par exemple les becs de
gaz) ne nécessitent qu'un nettoyage.
Avant d’acheter une plaque vitrocéramique il est
préférable de consulter un Rav.
21) La plaque chauffante de Chabat (Plata de toute
l'année) doit être soigneusement nettoyée et
recouverte de papier aluminium.
Les nappes
utilisées pendant toute l'année doivent être lavées à
chaud (avec du détergent). Les nappes en tergal (qui
se lavent seulement à froid) doivent être utilisées en
les recouvrant d'un plastique.
22) Certains décisionnaires pensent qu'il faut
éviter de cachériser le four électrique, à gaz, ou à
micro-ondes.
Nous avons de même la coutume de ne pas utiliser
pendant Pessa'h le lave-vaisselle de toute l'année.
23) Du fait de la difficulté de nettoyer la hotte de la
cuisine, il est préférable de bien la nettoyer au
détergent et de la recouvrir ensuite de papier
aluminium (afin d'éviter les retombées). Si on veut
absolument l'utiliser il faut consulter un Rav pour
savoir comment procéder.
24) Selon les décisionnaires séfarades, les
ustensiles en verre peuvent être utilisés après avoir
été bien nettoyés. Selon les décisionnaires
ashkénazes, les ustensiles en verre qui n'ont pas été
utilisés à chaud ou avec des alcools sont cachérisés
de la façon suivante : on immerge ces ustensiles
dans une bassine d'eau froide, trois fois 24 heures.
Toutes les 24 heures il faut changer l'eau (ce
changement ne peut pas se faire pendant Chabat).
Ceux qui ont été utilisés à chaud ne peuvent pas
être cachérisés. Certaines communautés séfarades
se comportent comme les achkénazim en ce qui
concerne le verre.
25) La poêle ‘Hamets (dans laquelle on cuit avec
de l'huile ou un autre liquide) se cachérise par
hagala. Pour les achkénazim, la hagala ne suffit
pas, il faut faire un liboun kal, c’est-à-dire chauffer
l’intérieur de la poêle à une température telle que
du papier noircirait à son contact extérieur. Une
poêle ou un moule dans lesquels on cuit sans huile
(à sec) nécessite un liboun 'hamour, c'est-à-dire
chauffer jusqu'à ce que le métal devienne rouge.
La pyrolyse ne s'appelle pas un liboun 'hamour.
26) Les dentiers se cachérisent de la manière
suivante : ne pas les utiliser à chaud pendant 24
heures, les nettoyer minutieusement et ensuite
verser dessus de l’eau provenant d’une bouilloire.
Les personnes qui ont un pansement dans une dent
doivent le changer ou faire un plombage (ou
couronne) définitif avant Pessa’h.
Dans le cas où cela n’est pas possible, il ne faut
pas manger du ‘Hamets chaud pendant les 24h qui
précédent Pessa’h.
Il en est de même pour les personnes qui portent des
bagues aux dents. De plus, il faut se curer les dents
méticuleusement avant l’heure limite de
consommation du ‘Hamets.
27) Les bagues (bijoux)
doivent être nettoyées avec minutie. De même, il
faut nettoyer les lunettes et autres objets du même genre qui peuvent être en contact avec du ‘Hamets.
28) On peut utiliser pendant Pessa’h les ustensiles
qui ne sont pas en contact avec le ‘Hamets, tels que
la bassine ou le broc de nétilat yadaïm du matin ou
tous les ustensiles de la salle de bain.
29) Un ustensile non cacher et qui doit être trempé
au Mikvé (parce qu'on l'a acheté à un non juif) doit
d'abord être cachérisé et ensuite immergé dans le
Mikvé.
30) Les ustensiles ‘Hamets qu'on ne veut pas
utiliser doivent être nettoyés et enfermés.
La coutume est de les inclure avec les lieux loués à
un non juif (et cela à plus forte raison pour les
ustensiles de pâtisserie qui se nettoient
difficilement).
D'une façon générale, les décisionnaires pensent
qu'il vaut mieux avoir des ustensiles réservés à
Pessa'h plutôt que de cachériser les ustensiles de
l’année.

II : Tevilat Kelim

1) Béni soit Celui qui nous a sanctifié par Ses
commandements et nous a ordonné de sanctifier
même nos ustensiles (culinaires). Pour cela, tout
ustensile acheté chez un non juif, et qui est en
contact avec la nourriture, doit être trempé dans un
Mikvé avant son utilisation. Ceci, afin de le
purifier de l’impureté (non juive) et de l’introduire
dans la sainteté du Klal Israël.
2) Avant de tremper le ou les ustensiles, on dit la
bénédiction «…acher kidéchanou bemitsvotav
vetsivanou al, Tevilat Keli (pour un ustensile), et
Tevilat Kelim (pour plusieurs ustensiles).
3) Une personne qui se convertit doit tremper ses
ustensiles mais sans bénédiction.
4) La Tevilat Kelim est obligatoire seulement pour
les ustensiles achetés ou reçus en don d’un non
juif. Les ustensiles loués ou empruntés à un non
juif ne doivent pas être trempés.
5) Les ustensiles utilisés dans le commerce
(restaurant, snack, …) doivent être trempés dans
un Mikvé. Selon certains décisionnaires, cela n’est
pas nécessaire. Aussi, on les trempe mais sans dire
la bénédiction.
6) Tout ustensile qui doit être trempé, ne peut être
utilisé même une seule fois. Par contre, les
ustensiles jetables (barquettes en aluminium…) ne
nécessitent pas de Tevila, et ce, même si on les
utilise plusieurs fois.
7) Si l’on a utilisé un ustensile avant de l’avoir
trempé, à posteriori, l’aliment ne devient pas
interdit.
8) La Tevila est obligatoire, suivant la provenance
de l’ustensile :
Si l’ustensile provient d’une usine dont le
propriétaire est juif, mais fabriqué par un personnel
non juif : on fera la Tevila sans bénédiction.
Si le propriétaire et le personnel sont non juifs : on
fera la Tevila avec bénédiction.
Si le propriétaire est non juif, mais le personnel qui
fabrique est juif : on fera la Tevila avec bénédiction.
5
9) En général, les ustensiles fabriqués en Erets
Israël ne doivent pas être trempés. Par contre, les
ustensiles fabriqués en dehors d’Erets Israël
(même achetés en Israël) doivent être trempés.
10) Lorsque, à cause d’un doute, on doit tremper
un ustensile sans bénédiction, il est bien d’acheter
un ustensile qui nécessite la Tevila afin de pouvoir
dire la bénédiction. Et on dit « al Tevilat Kelim ».
11) Si une personne a acquit un ustensile afin de
l’offrir, l’acquéreur ne fait pas Tevila. Et si
l’acquéreur a fait la Tevila, la personne qui a reçu
le cadeau doit refaire la Tevila mais sans
bénédiction.
12) Selon une coutume, les ustensiles destinés à
conserver les aliments (boîtes à épices, sel
sucre…) ne nécessitent pas de Tevila. En
conséquence, sauf pour ceux qui ont cette
coutume, il faut tremper ces ustensiles mais sans
bénédiction.
13) Selon la Tora, on ne doit tremper seulement les
ustensiles en métal. (Ceux en aluminium, ou
recouvert d’email, se trempent sans bénédiction).
Les ustensiles en verre doivent être trempés
(midérabanane) avec la bénédiction.
Les ustensiles en argile, en pierre, bois, papier,
plastique, ne nécessitent pas de Tevila. Ceux en
porcelaine, ou en faïence, bien que certains
décisionnaires pensent qu’ils ne nécessitent pas de
Tevila, la coutume générale est de les tremper sans
bénédiction.
14) Pour les bocaux, bouteilles et autres
réceptacles achetés avec leur contenu, il faut
demander à un Rav si on peut les utiliser sans
Tevila. Si, toutefois, l’emballage doit être découpé
(comme pour une boîte de conserve ou une
canette), on peut réutiliser l’ustensile sans le
tremper.
15) Les ustensiles qui nécessitent la Tevila, mais qui
sont électriques (bouilloire électrique, grille pain,
etc.), doivent être trempés (et on attendra quelque
temps avant de les utiliser). Si on craint que l’eau
les détériore, on les donnera à un non juif (qui les
soulèvera pour les acquérir), puis on lui demandera
de nous les prêter.
16) Avant de tremper l’ustensile, on doit le nettoyer
(s’il est sale) et le rendre comme neuf. Toute
étiquette doit être retirée.
17) L’ustensile doit être entièrement plongé et
immergé en une seule fois. Tremper en deux fois
n’est pas valable (contrairement à la cachérisation
des ustensiles).
18) Les ustensiles doivent être trempés soit dans un
Mikvé (bassin d’eaux de pluie stagnantes), soit dans
une source (même non stagnante) contenant 40 séa
d’eau (ce qui correspond, selon certains, à 450 litres,
et selon d’autres, à environ 650 litres).
19) Lorsqu’on trempe l’ustensile, on doit saisir
l’ustensile d’une manière lâche (afin que l’eau
puisse passer entre la main et l’ustensile). On peut
tenir l’ustensile normalement si on a mouillé la main
au préalable dans l’eau du Mikvé. On peut aussi
changer de main pendant que l’ustensile est
immergé.
20) Si l’on veut tremper un ustensile dans un fleuve,
il faut demander à un Rav dans quelles conditions
cela est possible.

III : Bedikat ‘Hamets

1) A propos du 'Hamets (ou de tout autre dérivé),
il existe trois interdictions : de manger, de
profiter et de posséder du 'hamèts (bal yéraé et
bal yimatsé). Par ‘Hamets on entend tout produit
contenant l’une des céréales (blé, orge, seigle…)
ou une dérivée de ces céréales (glucose, alcool,
certains médicaments, parfums…)
2) En ce qui concerne l'interdiction de posséder, il
existe deux moyens de s'en libérer. Soit par une
formule par laquelle on retire de notre propriété le
'hamèts qui se trouve en notre possession (Bitoul),
soit par la recherche et la destruction du 'hamèts
(bédika et biour).
3) Selon la Tora, un de ces deux moyens suffit.
Mais les 'Hakhamim ont institué qu'il faut procéder
à la fois à la destruction et à l'annulation du 'hamèts
: le Bitoul ne suffit pas, de crainte que les gens ne
le fassent pas sincèrement ou de crainte de manger
du 'hamèts pendant Pessa'h ; le biour ne suffit pas
6
non plus de crainte d'avoir oublié du 'hamèts et si
l'on en trouvait pendant Pessa'h, on risquerait alors
d'enfreindre l'interdiction d'en posséder (si on
décidait au moment de sa découverte de le garder).
4) Au début de la nuit du 14 Nissan, on doit
rechercher, à la lumière d'une bougie, le 'hamèts
ou tout autre dérivé, dans tous les endroits où on a
l'habitude d'en introduire. Les 'Hakhamim ont fixé
d'attendre la nuit car c'est le moment où les
familles se trouvent chez elles et où la lumière de
la bougie éclaire le mieux.
5) A partir du début de la nuit et même une demiheure
avant, on ne commence pas un travail ou
un repas (avec 60 grammes de pain ou de gâteau)
de peur d'oublier la bédikat 'hamèts (selon certains
avis on ne prend aucun repas avec du pain avant la
bédika). Selon l’opinion du Taz et du Gaon de
Vilna, la bédikat 'hamèts doit commencer
impérativement au début de la nuit (ou après
maariv). Par conséquent, toute attente est à éviter
et cela même si l’on a demandé à une autre
personne de nous rappeler la bédika
(contrairement à la Téfila de maariv que l’on peut
retarder de cette façon).
On ne commence pas une étude à partir de la
nuit. Si l'on a commencé un travail, un repas ou
une étude avant la demi-heure qui précède la nuit,
il y a différents avis quant à l'obligation de s'arrêter
pour faire la bédikat 'hamèts.
6) Si l'on n'a pas fait maariv avant la nuit, on fait
d'abord maariv et ensuite la bédika. Malgré tout,
une personne qui a l'habitude de prier maariv à la
maison peut d'abord faire la bédika et ensuite
maariv.
7) Selon la majorité des décisionnaires, on peut
faire bédikat 'hamèts à l'aide d'une torche
électrique qui généralement permet de faire une
bédika beaucoup plus minutieuse. Toutefois, il est
bon de la faire, ou tout au moins de la
commencer, avec une bougie. Il n'est pas
nécessaire d'éteindre les lumières de la maison, car
seule la lumière du jour gêne la lumière de la
bougie. Pour la bédika avec une bougie, il faut
prendre à priori une bougie en cire cachère (cire
d'abeille) et obligatoirement une bougie à mèche
unique pour que l'examen puisse être minutieux
dans tous les coins. Or, avec une trop grande
flamme on a peur d'inspecter dans les coins.
8) Avant de commencer la bédika on a la coutume
de déposer dix morceaux de pain, soigneusement
enveloppés et de les ramasser après la bénédiction.
Il n'est pas nécessaire de cacher ces morceaux de
pain avant la bédika.
Comme nous avons l'habitude de faire un nettoyage
minutieux, les jours qui précèdent la bédika, cette
coutume devient obligatoire selon certains
décisionnaires.
Les décisionnaires insistent sur le fait que la Bedikat
'Hamets ne doit pas être symbolique mais doit être
une vraie recherche (au cas contraire, la
bénédiction est peut-être dite en vain) car le
nettoyage ne s'appelle pas une bédika. Pour cela, il
est conseillé de prendre son repas bien avant la nuit
afin de ne pas se dépêcher de terminer la bédika.
9) Depuis le moment de la bénédiction jusqu'à la fin
de la bédika, il ne faut ni parler ni s'occuper de
choses qui n'ont pas de rapport avec la recherche
du 'hamèts. Si l’on a parlé de choses sans rapport
avec la bédika entre la bénédiction et le début de la
bédika, on devra redire la bénédiction.
10) Avant la bédika on dit la bénédiction ''al biour
'hamèts'' (qui nous a ordonné de détruire le
'hamèts). Bien que la destruction du 'hamèts n'aura
lieu que le lendemain, la bédika constitue
néanmoins le début de sa destruction.
11) Plusieurs jours avant le 13 Nissan, il est
vivement conseillé de commencer le nettoyage de la
maison, afin qu'au moment de la bédika l'examen de
la maison puisse être fait minutieusement.
Les épis de blé qui sont gardés en tant que
décoration doivent être détruits au même titre que
du 'hamèts (ou tout au moins vendus).
12) On n'est astreint de rechercher le 'hamèts que
dans les endroits où il est censé y en avoir. Si par
exemple, sur certains meubles hauts, il n'est pas
censé y en avoir on ne doit pas vérifier ces endroits.
13) Au moment du nettoyage général de la maison,
on inspecte les poches des vêtements dans les
armoires (il est conseillé de les laisser retroussées
pour qu'au moment de la bédika, l'examen soit
rapide). De la même manière, on doit nettoyer et
examiner les balcons, les cartables des enfants,
casiers à jouets … Le linge et les vêtements
nettoyés et rangés dans les armoires ne nécessitent
pas une bédika. Il suffit d'examiner les étagères.
La coutume est de ne pas faire la bédika dans les
toilettes (et ce même s'il y a des enfants dans la
maison) car on se fie au nettoyage qui a été fait
auparavant.
Les endroits pratiquement inaccessibles comme
par exemple derrière les gros meubles ou meubles
de cuisine ne nécessitent pas un nettoyage et une
7
bédika, le Bitoul suffit pour annuler le 'hamèts
pouvant s’y trouver.
14) Dans la cuisine et la salle à manger, étant
donné qu'on y mange pendant Pessa'h, le
nettoyage doit être plus minutieux (certains ont
l'habitude de lessiver les murs de la cuisine. Le
risque de manger du 'hamèts étant plus grave que
celui d'en posséder).
15) Comme on le fait pour la maison, la voiture
doit être nettoyée et si cela est possible, il faut
faire la bédika à l'aide d'une lampe, la nuit du 14
Nissan, après avoir fini celle de la maison (dans le
cas contraire on la fait le matin du 14 le plus tôt
possible sans bénédiction).
De même le boxe de la voiture (si l'on y dépose
parfois de la nourriture) nécessite une bédika.
Dans le cas où cela est difficile il faut inclure ces
lieux dans la vente du 'hamèts mais ces lieux
deviennent alors inutilisables pendant Pessa'h.
Une personne qui a plusieurs endroits à vérifier
(bureaux, box, voiture) et cela risque d’être mal
fait la veille du 14 Nissan, cette personne peut
nommer d’autres personnes adultes pour faire le
contrôle de ces pièces à sa place, ou bien ellemême
pourra contrôler ces endroits un autre soir
avant le 14 Nissan mais sans bénédiction.
16) Selon certains décisionnaires (rapportés par le
Michna Béroura) on doit rechercher même des
morceaux inférieurs à la taille d'un kazaït (20 à
30 grammes) car il y a de toute façon un risque
d'en manger.
Cependant, il n'est pas nécessaire de faire bédika
dans les endroits où il n'y a que des miettes
mélangées à la poussière (comme sur le sol ou
sous les tapis).
Les livres pour lesquels on n'a pas fait attention de
ne pas les poser sur du 'hamèts pendant toute
l'année, doivent être nettoyés.
Les ''Birkat Hamazone'' ou livres de Zemirot
seront déposés dans les endroits que l'on désire
vendre au non Juif (car il est difficile de bien les
nettoyer).
17) Si une personne travaille dans une société
dont le patron est un non Juif, il n'est pas
nécessaire de faire la bédika dans son bureau car
ce lieu ne lui est pas loué. Il faut seulement vérifier
et nettoyer ses propres affaires (mais sans la
bénédiction). Ceci est aussi valable pour une
personne qui se trouve à l'hôpital (lo alénou)
pendant Pessa'h.
Si la société appartient à un Juif, le propriétaire
doit y faire la bédika lui-même ou par un
intermédiaire.
La Synagogue et le Beit Hamidrach doivent être
nettoyés de tout 'hamèts et nécessitent une bédika
avec bénédiction (selon certaines opinions, on fait la
bédika de ces endroits sans bénédiction).
18) On peut vendre (et il est conseillé de le faire)
à un non Juif toutes les armoires, placards ou
pièces que l'on ne désire pas utiliser pendant
Pessa'h. En conséquence, on n'est pas obligé de
faire la bédika dans ces endroits (bien qu'en général
la vente faite par le Rav à un non Juif n'ait lieu que
le lendemain matin).
19) Une personne qui doit vérifier plusieurs
maisons ne doit faire qu'une seule bénédiction si
toutes les maisons sont examinées l'une après l'autre.
Si cela est nécessaire, il est possible de désigner une
autre personne pour faire la bédika à sa place. En ce
qui concerne le bitoul, il est préférable de le faire
soi-même à l'endroit où l'on se trouve.
20) Une famille qui quitte sa maison dans la
période des trente jours précédant Pessa'h, mais
avant la nuit du 14 Nissan doit faire la bédika sans
bénédiction, la veille de son départ.
21) Une famille qui quitte sa maison et veut louer
toute sa maison à un non Juif et vendre tout le
‘Hamets s’y trouvant par l'intermédiaire du Rav,
fait la bédika d'au moins une pièce (la nuit du 14
Nissan avec la bénédiction et avant cette date sans
bénédiction) afin d'accomplir la Mitsva. Si cette
famille va accomplir la bédika dans la deuxième
maison, elle peut alors louer toute la maison, et
vende le Hamets qui s’y trouve.
22) Une famille qui se rend dans une autre maison
ou dans un hôtel pour Pessa'h, doit faire la bédika
si cela n'a pas déjà été fait par un Juif. Ceci est
valable même si l'on n'a pas mangé de 'hamèts dans
ce nouvel endroit, et ce, que l'on arrive avant ou
pendant Pessa'h.
23) Après la bédika on dit la formule du Bitoul et on
prend soin de garder soigneusement le 'hamèts
trouvé et celui du petit déjeuner. Le lendemain
matin on procède à la destruction du 'hamèts
(biour 'hamèts).
24) La veille et le matin du 14 Nissan, il faut faire
attention de ne pas jeter du 'hamèts dans les
poubelles de l'immeuble car il y restera après
l'heure de la destruction du 'hamèts.
25) Bien que le 'hamèts puisse être détruit de
toutes les manières possibles, par exemple l'émietter
et le jeter au vent ou dans les toilettes, il est
8
préférable de le brûler si cela est possible (car il
y a différents avis à propos de la destruction du
'hamèts). Dans ce dernier cas il ne faut pas jeter
d'alcool à brûler sur le 'hamèts mais seulement à
côté de lui, pour que sa destruction ait vraiment
lieu par le feu et non en le rendant immangeable.
26) Il faut comprendre la formule du Bitoul que
l'on prononce et au besoin dire sa traduction :
Celle de la nuit du 14 Nissan, le soir : ''Tout levain
ou levure qui se trouvent en ma possession que je
n'ai pas vus et que je n'ai pas détruits, qu'ils soient
annulés et sans propriétaire (hèfker) comme la
poussière de la terre''.
Celle du 14 Nissan, le matin : ''Tout levain ou
levure qui se trouvent en ma possession que j'ai
vus ou que je n'ai pas vus, que j'ai détruits ou que
je n'ai pas détruits, qu'ils soient annulés et sans
propriétaire (hèfker) comme la poussière de la
terre''.
La veille et le matin du 14 Nissan, il est bien de
redire la formule trois fois. La troisième fois on dit
la formule en omettant les mots «et sans propriétaire
(hèfker)».
Dans tous les cas, il faut faire attention de dire cette
dernière formule avant l'heure limite de posséder du
'hamèts et cela même si on n'a pas le temps de
détruire le 'hamèts.
27) Toutes les lois concernant la bédika et le
Bitoul doivent être faites à priori par le mari et non
par sa femme.
28) En revanche, une femme seule est astreinte
aux mêmes lois qu'un homme.
29) Les pièces, placards, ou tout autre endroit
qui vont être vendus ou loués au non juif ne doivent
pas être contrôlés le soir de la Bedika, bien que la
vente n’ait lieu que le lendemain. Cependant,
certains Rabbinats effectuent cette vente dés le 13
Nissan pour éviter ce problème.
30) Le Zohar Hakadoch nous dit qu'au moment
de la bédika et du biour 'hamèts nous devons aussi
penser à annuler le yétsère hara (mauvais
penchant) qui est en nous.

IV : La veille de Pessa’h

1) L’enfant aîné de chaque famille doit jeûner la
veille de Pessah, en souvenir des premiers nés juifs
qui ont été épargnés la nuit de Pessah en Égypte.
Les Cohanim et Léviïm doivent aussi jeûner, ceci
est valable aussi bien pour le Békhor du père
(Békhor pour l’héritage) ou Békhor de la mère
(Peter réhem).
2) Lorsque le Békhor n’est pas encore Bar Mitsva,
le père doit jeûner à la place de l’enfant. Si le père
est lui-même Békhor, c’est la mère qui jeûne.
Pour un Békhor âgé de moins d’un mois, le père
ou la mère sont dispensés du Taanit.
3) Un enfant né après une fausse couche doit
jeûner (car il est Békhor pour l’héritage). Un
enfant né par césarienne ne doit pas jeûner (Kaf
Hahaïm).
4) Étant donné que ce Taanit est seulement une
coutume, une personne qui est un peu souffrante
est dispensée du Taanit, de même une personne
dont le Taanit risque de lui gâcher le Séder est
dispensée du Taanit.
5) Selon certains décisionnaires, il y a un doute si
un converti, qui est le fils aîné de son père non
juif, doit jeûner.
6) Selon l’opinion du Choulkhan Aroukh, une fille
qui est l’aînée de la famille doit faire Taanit, mais
la coutume générale n’est pas ainsi. Aussi, dans la
mesure du
possible, il est préférable qu’elle assiste à la
conclusion d’un traité de Talmud.
7) Toute personne qui assiste à la conclusion d’un
traité de Talmud suivie d’une collation ou au repas
d’une Brit Mila ou de Pidion Haben est dispensée
entièrement du Taanit.
8) Ceci est valable aussi pour la conclusion d’une
des six parties du Chass Michnayotte ou d’un des 24
livres du Nakh.
9) Un enfant qui n’est pas Bar Mitsva et qui conclu
un traité de Talmud est dispensé et dispense les
participants du Taanit.
10) La veille de Pessah (depuis l’aube) il est interdit
de consommer de la Matsa (même non chémoura)
afin d’en manger avec appétit lors du Séder.
Certains s’en abstiennent depuis le 1er Nissan,
d’autres depuis 30 jours avant Pessah.
11) Les jeunes enfants qui ne comprennent pas le
Séder et la Mitsva de la Matsa peuvent consommer
de la Matsa la veille de Pessah.
12) La Matsa bouillie peut-être consommée la veille
de Pessah jusqu’à la 10 ème heure de la journée
(heure relative). Les personnes qui ne mangent pas
les Matsot trempées pendant Pessah peuvent le faire
9
la veille de Pessah à condition de réserver une
vaisselle à cet effet.
13) La farine de Matsa qui est mélangée avec de
l’huile ou jus de fruit est recuite au four ou frite
avec juste un peu d’huile, ne peut-être consommer
la veille de Pessah (même si la bénédiction est
Mezonot).
14) Il est permis de manger de la Matsa Achira la
veille de Pessah jusqu’à la 10 ème heure. De
nombreuses communautés s’abstiennent de Matsa
Achira pendant tout Pessah. La confection de
telles Matsot est relativement difficile. En effet, le
fait de mélanger ne serait-ce qu’une petite quantité
d’eau pendant la fabrication de celles-ci (faites
avec du jus de fruit) peut les rendre Hamets plus
rapidement que de la Matsa ordinaire (faite sans
aucun jus de fruit). Pour la même raison les
communautés ortodoxes ne consomment aucun
gâteau fabriqué avec de la farine même s’il n’y a
pas d’eau.
15) le Choulhan Aroukh précise qu’il faut éviter de
trop manger (même d’autres aliments) la veille de
Pessah afin de manger avec appétit la Matsa de
Mitsva.
16) La veille de Pessah, à partir de ‘Hatsot (milieu
du jour) il est interdit de faire des travaux comme
laver le linge, coudre, se couper les cheveux. Cet
interdit est lié au fait que la veille de Pessah,
chacun doit offrir le sacrifice de Pessah et ceci
donne à la veille de Pessah un statut de Yom Tov.
D’après certains, c’est afin de pouvoir préparer
toutes les nécessités du Séder. Dans certaines
communautés, cet interdit commence depuis le
matin du 14 Nissan. Apparemment la coutume est
seulement à partir de ‘Hatsot.
On peut cirer des chaussures ou repasser du linge,
certains le font faire par des non juifs.
Tout comme à Hol Hamoéd, on peut réparer un
vêtement déchiré. Par contre, on ne peut coudre un
vêtement neuf (comme coudre un ourlet).
17) Étant donné le statut spécial de la veille de
Pessa’h on s’habille le plus tôt possible, après
Hatsot, avec les vêtements de Yom Tov. C’est une
Mitsva de se laver et de se tremper au Mikvé en
l’honneur de Yom Tov.
18) Si l’on n’a pas pu se couper les cheveux avant
‘Hatsot, on peut les faire couper par un non juif. On
peut se couper les ongles. Les Ashkénazim doivent
le faire à priori avant ‘Hatsot. Il est interdit d’écrire
si ce n’est pour le besoin de la fête (comme signer
un chèque) ou pour l’étude de la Thora.
19) Contrairement à Yom Tov et à Hol Hamoed, il
est permis de demander à un non juif de faire des
travaux même si ce n’est pas pour le besoin de la
fête.
20) Lorsqu’on achète de la viande ou quand on la
fait cuire, il est interdit de dire (à priori): «cette
viande est pour Pessa’h.», mais il faut dire «la
viande pour Yom Tov». Selon certains cette règle
s’applique aussi aux volailles et aux poissons. Tout
cela pour ne pas confondre avec le Korban Pessa’h.
21) Avant de prier Min’ha il est bien de lire le texte
se rapportant au Korban Pessa’h.
22) Ceux qui allument les nérot avec des mèches et
des flotteurs, doivent préparer les mèches dans les
flotteurs avant Yom Tov.
10
La nuit du séder de Pessa'h est particulièrement sainte et élevée.
Le Zohar Hakadoch nous explique que pendant cette nuit, Hachem se réjouit de la Sortie d'Égypte. Il
rassemble Sa Cour Céleste et lui dit : ''Venez écouter les louanges que Me font Mes enfants''.
Le Ram'hal (Rabbi Moché 'Haïm Luzzato) zatsal écrit : ''Nous avons reçu l'ordre, pendant la nuit du séder, de
faire un certain nombre de Mitsvot en souvenir de la Sortie d'Égypte, car la même élévation dont ont
bénéficié les Béné Israël à ce moment-là se renouvelle pour nous chaque année à pareille époque".
Rachi zatsal nous explique à propos de la nuit du séder qui est appelée ''La nuit gardée'', que Hachem a
surveillé et espéré quand viendra ce fameux moment où Il délivrera les Béné Israël.
LES PREPARATIFS
· On prépare la table du séder avant la
nuit, et bien qu'il en soit ainsi chaque Chabat et
Yom Tov, on doit cependant être plus attentif la nuit
du séder. Ceci est dû principalement au fait que l'on
doit commencer le séder le plus tôt possible (après
le début de la nuit) pour que les enfants puissent
participer et aussi pour pouvoir manger l'afikomane
avant la fin de la première moitié de la nuit,
'Hatsot.
Lorsque le premier (ou deuxième) soir de Yom tov
se trouvent être un Motsaé Chabat, on ne peut rien
préparer pendant le Chabat pour le Motsaé Chabat.
De même, on ne peut rien préparer pendant le
premier Yom Tov pour le deuxième Yom Tov. Il
existe une coutume qui consiste à ce que le mari
prépare lui-même la table ou, tout au moins, qu'il
aide sa femme.
Il est recommandé que les enfants fassent
une sieste afin de pouvoir participer à tout le séder
(cela est aussi valable pour les adultes).
· En signe de liberté, on place sur la table les
plus beaux ustensiles (cachères pour Pessa'h). On
n'utilise pas de nappes ou de serviettes nettoyées
avec de l'amidon (pendant tout Pessa'h).
Le Chla Hakadoch zatsal écrit : ''Le mari et sa
femme se comporteront comme un roi et une
reine et leurs enfants comme des princes, vêtus
de beaux vêtements et ils dresseront sur la table des
ustensiles en or et argent, selon ce dont Hachem les
a pourvus''.
Certains ont l'habitude de se vêtir d'un
vêtement blanc (Kittel) en signe de joie et aussi
pour réciter la Hagada avec un sentiment de
crainte.
· Parmi toutes les Mitsvot du séder (soixantequatre
selon le Gaon de Vilna zatsal), quatre sont
particulièrement importantes. Deux d'entre elles
nous sont ordonnées par la Tora elle-même :
manger la Matsa et le récit de la Sortie d'Égypte.
Les deux autres nous sont ordonnées par nos Sages
: manger le Maror et boire quatre coupes de vin.
LE KIDOUCH, LE VIN ET LES QUATRE
COUPES
· Bien que Chabat et Yom Tov, on puisse
faire le Kidouch avant la nuit, le soir du séder on
attend la nuit, car le verre du Kidouch fait partie
des quatre coupes (qui doivent être bues
parallèlement au récit de la Hagada, lequel ne peut
se faire qu'à la nuit). Pour cette même raison, on ne
dit pas de bénédiction particulière à la Mitsva des
quatre coupes car indépendamment de celle-ci on
doit dire le Kidouch.
En disant la bénédiction ’Chéhé’héyanou",
on pense à acquitter toutes les Mitsvot du Séder.
On évite de se servir le vin soi-même.
Chacun remplit la coupe de l'autre en signe de
richesse (sauf entre un mari et sa femme nida).
· Lorsque le premier ou deuxième soir du
Séder se trouve être un Motsaé Chabat, il faut
intercaler la Havdala dans le texte du Kidouch.
11
L’ordre est donc le suivant : haguéfen, mékadech
israël véhazémanim, méoré haèch, hamavdil et
chéhé’héyanou.
· Il est préférable de prendre du vin rouge
(selon les séfaradim, même si le vin blanc est
meilleur). Il est préférable de prendre du vin et
non du jus de raisin ou du vin cuit. Le vin qui est
seulement pasteurisé (comme le sont beaucoup de
nos vins) n'est pas considéré comme du vin cuit
pour Kidouch et les quatre coupes.
Une personne qui ne peut boire ni vin, ni
jus de raisin, demandera à un Rav comment faire.
Les 'Hakhamim ont été exigeants vis-à-vis
de la Mitsva des quatre coupes car elle constitue le
moyen de propager le miracle (''pirsoum haness'',
comme nous devons le faire à Pourim et à
'Hanouka avec les Mitsvot spécifiques à ces jours).
· Les femmes ont les mêmes obligations
que les hommes car, elles aussi ont été délivrées.
Plus encore, ''c'est grâce aux mérites des femmes
pieuses que les Béné Israël ont été délivrés'' (cela
est donc valable pour toutes les Mitsvot du séder).
Les garçons et les filles qui comprennent le récit
de la Hagada (environ à partir de cinq ou six ans)
participent aussi à la Mitsva des quatre coupes
comme aux autres Mitsvot.
On a l'habitude de donner des coupes (même
petites) aux très jeunes enfants afin de les inciter à
participer.
· Les séfaradim disent la bénédiction '' Boré
péri haguéfène '' sur la première et la troisième
coupe. Les achkénazim, en revanche, la disent
pour chacune des quatre coupes.
Le volume de chaque coupe est d'un
''reviite" c'est à dire le volume d'un oeuf et demi.
Les décisionnaires sont en désaccord quant à ce
volume. Rav Naé dit qu'il correspond à 8,6 cl mais
selon le 'Hazon Ich zatsal elle doit contenir 15 cl.
Étant donné que la Tora elle même fait allusion à
cette Mitsva, certains s'appliquent à prendre des
coupes qui contiennent 15 cl (en particulier pour le
Kidouch).
Bien qu'en général pour s'acquitter de la
Mitsva comme Kidouch ou havdala, il suffit de
boire une ''pleine joue'' (5 à 8 cl), le soir du séder
on boit a priori toute la coupe. Si cela n'est pas
possible, on se contente de la majorité de la coupe
ou de la majorité du reviit (dans ce cas on ne dit pas
la bénédiction après la dernière coupe). Pour cette
même raison, on évite de prendre des coupes trop
grandes. On boit le plus rapidement possible ou
tout au plus en deux fois.
· Entre la première et la deuxième coupe,
on ne boit pas de vin ou de boissons alcoolisées (de
peur de s'enivrer). Entre la troisième et quatrième
coupe ainsi qu'après la quatrième coupe, on ne
boit ni vin, ni boissons alcoolisées, ni jus de raisin.
Certains ont l'habitude de ne rien boire (excepté de
l'eau) après avoir mangé l'afikomane pour garder
le goût de la Matsa (jusqu'à s'endormir). Une
personne qui, par exemple veut étudier après le
séder, peut boire du café ou du thé si nécessaire.
L'ACCOUDEMENT : LA HESSEBA
· A priori on s'arrange pour être plus ou
moins allongé pendant tout le séder sauf lorsqu’on
récite la Hagada.. On s'accoude au moins pour les
quatre coupes, la Mitsva de la Matsa, le corekh et
l'afikomane.
L'accoudement se fait du côté gauche pour éviter
tout risque de mal avaler et afin d'être à l'aise pour
manger et boire avec la main droite. Si l'on s'est
accoudé du côté droit, on doit recommencer la
Mitsva sauf pour un gaucher.
La hesséba doit être agréable. Il faut pencher le
corps et pas seulement la tête. Se pencher sans que
le corps ne prenne appui sur quelque chose ne
s'appelle pas hesséba.
· On doit refaire sans bénédiction toute
Mitsva qui nécessite de s'accouder si on a oublié
de le faire. Les achkénazim ne recommencent pas
pour la première, troisième et quatrième coupe.
Il y a différentes coutumes quant à savoir si les
femmes s'accoudent (car en général ce n'est pas
l'attitude qui sied à une femme) mais il semble qu'à
notre époque toutes les femmes s'accoudent.
LE KARPASS ET L'EAU SALEE
· Après le Kidouch, on se lave les mains
comme pour avant motsi (car lorsqu'on mange un
aliment trempé dans certains liquides, dont l'eau, on
doit se laver les mains) mais sans bénédiction.
· On prend un légume différent de celui
réservé au Maror, par exemple radis ou pomme de
terre, et on le trempe dans de l'eau salée. (Si cette
eau n’a pas été préparée avant Chabat, on fera
attention de mettre moins d’un tiers de sel pour
deux tiers d’eau). On dit la bénédiction ''Boré
péri haadama'' et on en consomme moins de trente
grammes.
12
Au moment de la bénédiction, on pense à
acquitter le Maror.
Si l'on prend du céleri en branche, il faut bien le
nettoyer et le gratter car les insectes sont fréquents
entre les stries.
CASSER EN DEUX LA MATSA DU MILIEU:
YA'HATS
· On prend ensuite la Matsa qui se trouve
au milieu des trois Matsot du plateau et on la brise
en deux parties.
On brise la Matsa en deux, car la Matsa est
appelée ''Lé'hem oni'', pain de misère. Or les
pauvres ne mangent bien souvent que des morceaux
de pain.
· La plus grande, réservée pour
l'afikomane, sera cachée sous la nappe ou
enveloppée dans une serviette en souvenir des Béné
Israël sortant d'Égypte avec leurs fagots. Certains
ont l'habitude de faire quelques pas avec
l'afikomane sur l'épaule.
L'autre partie est remise à sa place sur le
plateau. Elle servira à accomplir la Mitsva de
manger de la Matsa.
LE RECIT DE LA HAGADA : MAGUID
· Avant de commencer la Hagada, on a coutume
de lire le texte du Zohar se rapportant au séder
et de le traduire si possible.
Le chef de famille soulève le plateau et dit : ''Ha
la'hma anya'' jusqu'à "Ma nichtana''. Certains
commencent le Seder en diant « Bivhilou Yatsanou
mimistraïm » (Rambam). D’autres soulèvent le
plateau et le font passer au dessus de la tête de
chaque convive, tout en disant « Bivhilou.. »
On pose le plateau à l'autre bout de la table pour
éveiller la curiosité et le questionnement des
enfants.
Les Matsot resteront partiellement découvertes
pendant la Hagada.
· On remplit la deuxième coupe et un
enfant ou l'un des convives dit ''Ma nichtana''.
· Étant donné la Mitsva particulière de
raconter toute l'histoire de la Sortie d'Égypte, on
s'applique à traduire et à expliquer
profondément la Hagada à ses enfants, à sa
femme et à ses invités.
Rav 'Haïm de Brisk zatsal citait quatre différences
essentielles entre l'obligation de se souvenir de la
Sortie d'Égypte pendant toute l'année et celle du
soir du séder :
1) Toute l'année on s'en souvient personnellement,
le soir de Pessa'h cela doit se faire sous forme de
questions et réponses.
2) Le soir de Pessa'h, il faut détailler toute
l'histoire, en racontant l'enchaînement des
événements depuis le père de Avraham Avinou
qui était un idolâtre, jusqu'au Don de la Tora.
3) Le soir de Pessa'h il faut expliquer les raisons
des Mitsvot du séder telles que le korban Pessa’h,
la Matsa et le Maror.
4) La Mitsva de se souvenir de la Sortie d'Égypte
pendant toute l'année est liée à celle de lire le
Chema' dont le but est l'acceptation du joug divin
alors que le soir du séder, il y a une Mitsva
particulière de raconter la Hagada.
La partie la plus importante de la Hagada est le
texte qui explique le sacrifice de Pessa'h, la
Matsa et le Maror.
· Contrairement à la Matsa et au Maror
que l'on soulève au moment de les expliquer, on
ne soulève pas l'os (ou l'aile de poulet)
symbolisant le sacrifice de Pessa'h.
On verse une goutte de la deuxième coupe
lorsqu'on prononce chacun des mots: dam, eich,
vetimerot achan, ainsi qu'à chacune des dix plaies
et des trois groupes de plaies (au total seize
gouttes). Le vin renversé sera jeté.
· On termine la Hagada par la bénédiction
''acher guéalanou'' qui se dit en soulevant la
coupe.
Le 'Hatam Sofer zatsal explique que cette
bénédiction est en fait la bénédiction de la
Mitsva de la Hagada (comme chaque bénédiction
qui précède une Mitsva) mais elle ne peut être dite
qu'à la fin de la Hagada. C'est seulement à ce
moment-là qu'on peut éprouver ce que nos ancêtres
eux-mêmes ont vécu en sortant d'Égypte et en
devenant de véritables Juifs. Nous réalisons alors
ce que nous disons au début de la Hagada : chacun
doit ressentir ce soir-là comme si lui-même était
sorti d'Égypte (qui est, selon Rav Wolbe chalita le
point central et essentiel de la Hagada et de toutes
les Mitsvot du séder).
MANGER LA MATSA : MOTSI MATSA
· On refait nétilat yadayim avec la bénédiction.
Avant de faire nétilat yadayim, chacun prépare
la quantité de Matsa à manger afin d'éviter des
interruptions. On peut peser la Matsa sur une
balance mécanique.
13
· On saisit les trois Matsot, on dit la
bénédiction ''Hamotsi''.
Il faut utiliser des ''Matsot chemourot'', c'est-àdire
des Matsot dont la surveillance a commencé, à
priori, depuis la moisson du blé et qui ont été
fabriquées entièrement à la main.
Il y a différentes opinions pour ce qui est de
s'acquitter avec de la Matsa fabriquée à la
machine, mais la coutume répandue est d'utiliser
de la Matsa préparée à la main.
On ne s’acquitte de la Mitsva que si la Matsa
nous appartient. En conséquence il faut veiller à
payer les Matsot avant Yom Tov et non les acheter à
crédit.
· On lâche la Matsa du bas, on dit juste la
bénédiction ''Al akhilat Matsa'' et on mange en
même temps de la Matsa du dessus et de celle du
milieu, un cazaït de chacune.
Selon certains de nos Maîtres zatsal (Rachi et
Rachbam), on accomplit la Mitsva de
‘‘Akhilat Matsa'' en mangeant l'afikomane. C'est
pourquoi, au moment de la bénédiction ''al
akhilat Matsa'', on pense aussi à l'afikomane.
Selon Hillel, au temps du Bet Hamikdach on
accomplissait la Mitsva de la Matsa et du Maror
avec corekh. C'est pourquoi, au moment des
bénédictions, on pense aussi au corekh et on ne
s'interrompt pas jusqu'après avoir mangé le
corekh.
On trempe la Matsa dans le sel comme pour
chaque motsi.
Le chef de famille distribue à chacun un
morceau des Matsot du plateau (sans
s'interrompre).
On mange la Matsa en s'accoudant.
Pour accomplir la Mitsva, il faut manger le volume
d'un ''cazaït'' (la moitié ou le tiers d'un oeuf) en un
temps minime. Il y a différents avis en ce qui
concerne le poids d'un cazaït (50 gr, 27 gr, 21 gr ou
17 gr). On a l'habitude de s'acquitter en mangeant
des deux Matsot, un total d'environ trente
grammes. Une personne âgée ou malade se rendra
quitte en mangeant environ vingt grammes.
Étant donné que la Tora s'exprime en disant : ''Vous
mangerez de la Matsa'', il faut pour accomplir cette
Mitsva, manger ce cazaït de Matsa en un temps
réduit (car en dépassant ce temps, cela ne s'appelle
pas accomplir la Mitsva de manger). Il y a
différents avis concernant ce temps (2 mn, 4 mn ou
9 mn). On s'efforcera donc de manger si possible en
moins de deux minutes et, sinon, en moins de
quatre minutes.
A priori, on doit manger la Matsa telle quelle, mais
une personne âgée ou malade peut tremper la
Matsa dans de l'eau (ou au besoin dans une autre
boisson) à condition de la tremper seulement un
petit moment.
LE MAROR ET LE 'HAROSSET
Pour la Mitsva du Maror on prend a priori de la
laitue ou du raifort. Dans certaines communautés
on utilise de la salade ''romaine''. La laitue
comporte un problème car sa vérification de tout
insecte est assez difficile (exceptée la laitue ''Gouch
Katif'' provenant d'Israël). Si l'on ne sait pas vérifier
la laitue, on s'en abstiendra et on demandera à un
Rav quel légume utiliser. On peut mélanger les
différentes espèces de Maror. Les décisionnaires
précisent que les salades qui poussent sur de l’eau
ou qui ne sont pas en contact direct avec le sol
peuvent servir pour la Mitsva du Maror.
· Avant de dire la bénédiction ''al akhilat
Maror'', on trempe le Maror dans le 'harossèt,
mais pas complètement afin de ne pas lui enlever
son goût.
Les 'Hakhamim ont institué de tremper le Maror
dans le 'harossèt car celui-ci symbolise le ciment
avec lequel nos ancêtres fabriquaient les briques et
parce qu'il est aussi composé de fruits comme la
pomme, la datte, les amandes, les noix et le vin,
auxquels sont comparés les Béné Israël.
· Tout comme pour la Matsa, on mange
trente grammes de Maror. Une personne âgée ou
malade accomplit la Mitsva avec environ vingt
grammes. Il faut mâcher le Maror avant de
l'avaler afin d'en sentir le goût amer.
LE MAROR AU MILIEU DE LA MATSA :
COREKH
· Selon Hillel, on accomplit la Mitsva de la
Matsa et du Maror en les mangeant ensemble.
On prend un cazaït de la troisième Matsa afin
d'accomplir une Mitsva avec chacune des trois
Matsot (avec la première, motsi, avec la deuxième,
Matsa et avec la troisième, corekh) et un cazaït de
Maror que l'on mange ensemble, le Maror au
milieu de la Matsa.
Pour le corekh, on peut prendre des cazétim de
vingt grammes.
· On trempe le corekh dans le 'harossèt et on
dit ''En souvenir de Hillel…''.
· On mange le tout en s'accoudant.
14
LE REPAS : CHOUL'HAN OREKH
· On mangera le repas tout en sachant que
l'on doit encore manger l'afikomane…
Certains ont la coutume de manger des oeufs
(comme le repas des endeuillés) en souvenir du
Temple dans lequel on offrait les sacrifices.
· La coutume répandue veut que l'on ne
mange pas de viande ou de volaille grillées ou
rôties au four, les deux soirs du séder. Le Michna
Beroura pense que rôti dans une marmite sans eau
équivaut à grillé. Le Caf Ha'haïm pense que c'est
différent et donc permis.
On ne peut pas consommer le soir du séder la
viande ou l'aile de poulet grillées qui est placée
sur le plateau. En revanche, l'oeuf grillé (certains
ont l'habitude de le griller après l'avoir bouilli) peut
être consommé pendant le séder.
LA CONSOMMATION DE L'AFIKOMANE :
TSAFOUN
· A la fin du repas, on mange en
s'accoudant de la Matsa qui a été cachée et on
complète la quantité avec d'autres Matsot.
A priori, on consomme deux cazétim, l'un en
souvenir du korbane Pessa’h et l'autre pour la
Matsa qui l'accompagnait. En prenant trente
grammes on s'acquitte de la Mitsva. Si cela est
difficile on s'acquittera avec environ vingt
grammes.
· Les femmes aussi doivent manger
l'afikomane.
Certaines femmes ont l'habitude de garder toute
l'année un morceau de l'afikomane comme signe de
protection divine.
· Dans la Guemara, il y a une discussion
(entre Rabbi Elazar ben Azaria et Rabbi Akiva)
pour définir jusqu'à quelle heure on peut
manger le korbane Pessa’h : jusqu'à la moitié
de la nuit ('hatsot) ou jusqu'au matin. Pour cette
raison on doit s'organiser pour manger
l'afikomane avant 'Hatsot (car la halakha a été
fixée comme Rabbi Elazar ben Azaria qui
pense ainsi).
· Malgré tout, si on se trouve au milieu du
repas, proche de 'Hatsot, on peut manger
l'afikomane en pensant que cette Matsa soit
considérée comme afikomane selon l'opinion de
Rabbi Elazar ben Azaria. Et une fois 'Hatsot passé,
on continue le repas en mangeant une autre Matsa
pour l'afikomane, de façon à se rendre quitte selon
l'avis de Rabbi Akiva. A posteriori, même si l'on
n'a pas utilisé ce moyen, on peut manger
l'afikomane après 'Hatsot.
LE BIRKAT HAMAZONE : BAREKH
· Si la coupe est sale on prend le soin de la rincer
(intérieur et extérieur).
· On dit le Birkat hamazone en soulevant la
troisième coupe ou tout au moins en la tenant. La
personne qui dit le zimoun soulève sa coupe.
· Si l'on a omis de dire ''yaalé véyavo'' on
redit tout le Birkat hamazone. Selon les
décisionnaires achkénazes, il en est de même pour
tous les repas des Yamim tovim.
Selon les décisionnaires séfarades, on ne
recommence que les deux premières nuits de
Pessa'h et de Soucot.
Bien que les autres Yamim tovim ou Chabat, une
femme qui a omis de dire yaalé véyavo ou retsé ne
recommence pas le Birkat hamazone, le soir du
séder elle recommencera (sauf selon l'avis de Caf
ha'haïm).
· La nuit du séder il est bien de faire le
Birkat hamazone avec zimoun (et pendant le
Hallel une personne dit '' Hodou '' et '' Ana '' et les
deux autres répondent. Cela peut se faire avec ses
enfants).
LE HALLEL ET LA QUATRIEME COUPE
· Après le Birkat hamazone, certains ont la
coutume de remplir une coupe de vin réservée à
Eliyahou Hanavi.
On ouvre la porte de la maison et on souhaite
''Baroukh haba'' à Eliyahou Hanavi.
· Ensuite on dit : ''Chefokh 'hamatekha''.
· On partage la coupe de Eliyahou Hanavi
entre les convives, on complète la coupe de
chacun, et on dit le Hallel.
Le Yabets zatsal pense que dire le Hallel pendant le
séder est une Mitsva de la Tora. Bien que les jours
où l'on dit le Hallel, il n'est pas obligatoire de le
comprendre, le Yabets pense que le soir du séder,
il le faut (car nous remercions Hachem pour le
miracle qu'Il nous a fait, comme nous disons dans
la Hagada ''Hachem nous a fait sortir d'Égypte'').
On boit la quatrième coupe, et on dit la
bénédiction ''Al haguefèn'' si l'on a bu un reviit.
LA CLÔTURE DU SEDER : NIRTSA
· On a la coutume de terminer le séder avec des
chants.
15
· Certains ont la coutume de lire ''Chir
Hachirim'' qui décrit l'amour entre Hachem et le
Klal Israël.
· Le Choul'han Aroukh nous dit : ''Un
homme est obligé d'étudier les lois de Pessa'h et
de parler de la sortie Égypte jusqu'à
s'endormir''.
· Étant donné que la nuit de Pessa'h est
appelée '' la nuit gardée '' on a la coutume de ne pas
fermer la porte à clé (sauf si cela est dangereux).
Pour la même raison, avant de dormir, on dit
seulement la bénédiction de ''Hamapil'' et la
première partie du Chema'.
· Le deuxième soir, après la Téfila on dit
''Séfirat haomer''. Certains la disent après le séder
(Yabets).
On espère que l'on a fait le séder comme il se doit
et qu'on puisse le refaire l'an prochain à
Jérusalem reconstruite.
RECAPITULATIF DE CONSEILS PRATIQUES ET DIFFERENTES COUTUMES DE PESSA’H
· Dans le Chou’han Aroukh le Rama cite la
coutume qui consiste à ce que chacun donne
spécalement de la Tsedaka aux personnes dans le
besoin, afin qu’elles puissent acheter les nécessités
essentielles de la fête (Matsot, vin, viande). Les
décisionnaires précisent que chacun doit donner
suivant ses possibilités.
· Nettoyer toute la maison de toute trace de
‘Hamets sans attendre les derniers jours avant la
fête.
· Nettoyer en particulier minutieusement la
cuisine, les éviers et les ébouillanter.
· Pour le Chabat Hagadol qui précéde
Pessah (lorsque ce dernier est proche de Pessah)
certains rendent leur cuisine entièrement « Cacher
Le’Pessah » mais continuent à manger du pain
dans des ustensiles Hamets. Ces personnes
veilleront à priori à transvaser les aliments
(chauds) cacher le Pessah dans des ustensiles
jetables avant de les retransvaser dans des
ustensiles Hamets. D’autres cuisinent entièrement
cacher le Pessa’h et n’utilisent plus de Hamets
même pour les repas de Chabat. Après le Kidouch
ils mangent le Motsi à l’entrée de la maison, se
rincent la bouche, se lavent les mains, secouent
leurs vêtements et ensuite finissent le repas sans
Hamets.
· Recouvrir les tables et plans de travail de
la cuisine d’une nappe ou de matériaux durs.
Recouvrir le carrelage au-dessus de l’évier et le
plan de travail de papier d’aluminium. Ne pas
utiliser la hotte et la recouvrir de papier
aluminium.
· Le réfrigérateur et le congélateur seront
nettoyés minutieusement avec un détergent et les
étagères sont recouvertes de papier (ceci est
valable pour les placards et leurs étagères.)
· La vaisselle et tout ce qui sert à la cuisine
doivent être réservés à Pessa’h (y compris le four)
et on ne cachérise pas les ustensiles afin de s’en
servir à Pessa’h.
· Ne pas garder du ‘Hamets pour le vendre.
Malgré tout on donne une procuration à un Rav
pour louer les endroits qu’on ne veut pas utiliser
pendant Pessah, (et de ce fait nous ne sommes pas
obligés de les vérifier.) On pourra laisser dans ces
endroits qui sont loués, des produits qui, sans être
‘Hamets, peuvent être l’objet d’un doute
concernant le ‘Hamets (exemples : parfums,
médicaments, etc.) Certains ne consomment pas
après Pessa’h, le ‘Hamets qui aurait été vendu par
un commerçant (en utilisant une procuration
donnée à un Rav), et attendent de nouvelles
fabrications.
· On loue le plus d’endroits possible (que
l’on n’utilise pas pendant Pessa’h) afin d’éviter de
devoir faire la Bedika dans ces endroits loués au
non juif. On essaie de faire une vente qui prend
effet avant le soir du 13 Nissan.
· On dit la bénédiction « Al Biour
‘Hamets ».
· On fait la Bedikat ‘Hamets en commençant
avec une bougie et, au besoin, on continue avec
une torche électrique, en ne s’interrompant pas
pendant toute la Bedika. On ramasse les dix
morceaux de pain et on fait le premier Bitoul. Le
lendemain matin, on brûle le ‘Hamets trouvé et on
dit la deuxième formule de Bitoul le Chabat avant
l’heure d’interdiction de posséder du Hamets.
· Depuis la veille on fait attention à ne
garder que le Hamets nécessaire au soir et au
matin. On ne jettera pas de Hamets dans les
poubelles de l’immeuble (si elles ne sont pas
vidées avant l’heure de destruction du Hamets).
S’il reste trop de Hamets on le donnera à un non
juif, et ce dernier le soulévera pour l’acquérir.
· On est particulièrement pointilleux sur ce
que l’on consomme à Pessa’h, en faisant
notamment attention de ne prendre que des
produits surveillés par des rabbinats connus et
scrupuleux. Certaines familles n’achètent que les
16
produits de base absolument nécessaires, et
préparent tout le reste à la maison.
· Les Achkénazim n’utilisent pas de fruits
séchés (comme les raisins secs ou les dattes et les
figues, sans surveillance), car certains fruits secs
sont protégés par des produits (comme le glucose).
De même ils n’utilisent pas de légumineux
(kitniot : le riz, les pois chiches, les haricots, les
petits pois, le maïs, la moutarde, l’huile de
tournesol etc…). La raison à cela réside dans le
fait qu’il peut y avoir des mélanges de céréales
avec les graines (qui ne sont pas ‘Hamets), et que
l’on fait aussi des farines à partir de ces graines ce
qui crée un risque de confusion entre la farine de
céréale (‘Hamets) et celle des autres graines. Bien
que le fenouil, le coriandre, le cumin (en graines)
ne sont pas considérés comme des kitniot, certains
ne les consomment pas (du fait qu’il est difficile
de bien les trier). De même certains ne
consomment pas le curcumin ou clou de girofle car
il est difficile de verifier tous les stades de leur
fabrication. Pour les Séfaradim, cela dépend de
chaque coutume.
Même selon la coutume achkénaze, une personne
malade ou un enfant qui a besoin de manger des
kitniot peuvent le faire. Les plats seront préparés
dans des ustensiles réservés.
Si des knitniot sont tombées dans un plat, si le plat
fait soixante fois plus que les kitniot le plat est
permis. Un plat qui a été préparé dans un ustensile
qui lui-même a été utilisé avec des kitniot est
permis (à posteriori). On peut de même utiliser un
ustensile (cacher le Pessa’h) dans lequel ont été
cuits des kitniot si l’ustensile n’a pas été utilisé
pendant 24h00.
· Les Achkénazim (et certains Séfaradim) ne
consomment pas d’huile à base de graine
(tournesol, maïs, soja, etc.) et utilisent de l’huile
d’olive, de noix ou de palme, sous contrôle
rabbinique.
· Les Achkénazim ne mangent pas de Matsa
achira ou de gâteaux faits de farine et de jus de
fruit. Certaines communautés séfarades se
comportent aussi comme les achkénazim du fait de
la difficulté de fabriquer ces produits avec les
précautions nécessaires à Pessa’h. Le Kaf Ha’haïm
précise qu’à propos de Pessa’h beaucoup de
Sefaradim adoptent toutes les ‘houmrote
achkénaze.
· Il faut absolument éviter d’utiliser toute
nourriture manufacturée sans surveillance
rabbinique (café, chocolat, sucre, huile etc…)
· Les poissons surgelés sont permis (et
même conseillés, à condition que l’on reconnaisse
la nature du poisson). Et cette condition est aussi
valable toute l’année.
· Les légumes surgelés sont interdits sans
une surveillance rabbinique. De même, les
boissons gazeuses sont interdites sans surveillance
rabbinique.
· On a la coutume que les Matsot qui
tombent sur le sol ne soient mangées que le
huitième jour de Pessa’h. De même un ustensile
qui tombe sur le sol sera rincé avant d’être
réutilisé.
· Étant donné que les cosmétiques ne sont
pas mangeables, il est permis de les utiliser
pendant Pessa’h (en dehors de Chabat et Yom
Tov). On évite malgré tout d’utiliser du rouge à
lèvres, ou une pommade pour les mains (avant de
manger) sans contrôle rabbinique. La coutume est
d’utiliser des dentifrices sous contrôle rabbinique.
Les champoings et savons ne sont pas interdits.
Cependant, certains choisissent des cosmétiques et
savons qui ont été contrôlés par un Rabbinat.
· Les laits ou nourritures pour bébés doivent
être aussi contrôlés pour Pessa’h (même s’ils sont
cachers pour toute l’année). Pour un bébé qui ne
supporte pas un changement de lait, on demandera
à un Rav comment agir.
· Dans la mesure du possible on utilise des
médicaments qui ont été contrôlés. Si cela n’est
pas possible on demande à un Rav comment
procéder. Les pommades ou médicaments qui ne
s’avalent pas sont permis (rappel : il est interdit
d’étaler de la pommade pendant Chabat et Yom
Tov).
· Il faut éviter de mettre dans l’évier, sur le
plan de travail de la cuisine, ou sur la table où l’on
mange n’importe quel sac ou paquet qui aurait pu
toucher du ‘Hamets.
· Il faut éviter d’utiliser du papier
aluminium ou des barquettes en aluminium (non
contrôlés par un Rabbinat) pour les aliments
chauds. Certains n’utilisent que du sopalin ou
serviettes en papier ayant une surveillance
rabbinique. Il y a lieu d’être rigoureux seulement
si le papier est en contact avec les aliments ou la
bouche.
VI : Hilkhot Hol Hamoed

HILKHOT HOL HAMOED
1) Contrairement à ce que l’on peut penser, il
est totalement interdit de faire certains travaux
pendant les jours de Hl Hamoèd. Selon un grand
nombre de décisionnaires cela est interdit par la
même Tora au même que titre que Yom Tov, et
selon d’autres décisionnaires cela est interdit par
les Hakhamim. La Guemara (Pessa’him 118, a)
compare celui qui profane Hol Hamoèd à
l’idolâtrie.
2) Le Rambam précise que les jours de Hol
Hamoèd sont appelés Mikraé Kodech (jours
saints). Toute personne est tenue d’honorer ces
jours-là par l’étude de la Tora, des beaux
vêtements, des repas copieux, de viande et vin, (un
repas le soir et un repas le midi si cela est possible.
Si on a omis de dire Yaalé Véyavo on ne redit pas
Birkat Hamazone). A ce sujet, les Hakhamim nous
enseignent (Pirké Avot 3, 15) celui qui méprise les
jours de Hol Hamoèd n’a pas droit au Olam Aba.
3) C’est un Mitsva de se couper les cheveux avant
Yom Tov, afin d’être soigné pendant la fête. De ce
fait, il est interdit de se couper les cheveux ou de
se raser (ou tailler) la barbe pendant Hol Hamoèd.
Et cela, même si la personne a voulu le faire avant
Yom Tov et a eu un empêchement. Cette
interdiction est aussi valable pour une personne
qui se rase tous les jours.
4) Cette interdiction ne concerne que les
cheveux et la barbe et non les autres parties du
corps. De même, il est permis de se tailler la
moustache (Cf. Hol Hamoèd Kehilkhata).
5) Il est permis de couper les cheveux d’un
enfant. Selon certains avis, seulement si cela est
gênant pour l’enfant. Il est permis de couper les
cheveux d’un enfant dont l’anniversaire des trois
ans tombe pendant Hol Hamoèd.
BESOINS CORPORELS
6) Toutes les nécessités corporelles sont
permises (se laver, chauffer l’eau…) Certains
permettent même de réparer le chauffe eau ou la
Robinetterie. Il est permis de le faire par un non
juif, même s’il s’agit d’un professionnel.
7) Selon le Choukhan Aroukh (coutume
séfarade) il est permis de se couper les ongles
pendant Hol Hamoèd. Selon la coutume
ashkénaze, cela est interdit sauf en cas de nécessité
(comme pour le Mikvé). Par contre, il est permis
de le faire avec les dents.
8) Contrairement à Chabat et Yom Tov, tout
acte médical est permis, même si l’on doit pour
cela faire un véritable travail.
9) Les décisionnaires précisent toutefois qu’il
faut éviter de programmer une opération ou un
autre acte médical pendant Hol Hamoèd si cela
peut se faire avant ou après la fête.
LAVER LE LINGE
10) Il est interdit de laver du linge pendant Hol
Hamoèd (cela afin de préparer des vêtements
propres en vue de la fête.)
11) Même si tous les vêtements sont sales, on ne
peut les laver (on achètera donc des vêtements si
cela est nécessaire).
12) Il n’y a pas de différence entre laver à la main
ou à la machine. Il est interdit de faire laver du
linge par un non juif.
13) Retirer ou une des tâches à sec, ne s’appelle
pas laver (pour Hol Hamoèd). Certains
décisionnaires (Igrot Moché, Chevet Halévi)
permettent même de laver la tâche avec de l’eau, à
condition que celle-ci ne date pas d’avant Yom
Tov.
14) Les personnes qui utilisent des serviettes de
table et qui les changent tous les jours, ont le droit
de les laver. Il est permis de laver les torchons de
cuisine. Selon le Choulkhan Aroukh (coutume
séfarade) il est permis de laver les serviettes de
bain. Selon le Michna Beroura, cela reste interdit.
18
Cependant pour les endroits communautaires
(Mikvé, Synagogue) cela est permis.
15) Il est permis de laver les vêtements des
nourrissons ou très jeunes enfants, et cela même en
grande quantité.
16) Il est permis de laver les vêtements des jeunes
enfants (environ jusqu’à l’âge de trois ans) qui se
saillissent en permanence seulement un par un et
non en grande quantité. Si l’on fait une machine,
on peut laver d’un seul coup, même une grande
quantité de vêtements pour de jeunes enfants. Mais
on ne peut pas y rajouter les vêtements pour
adultes ou du linge qu’il est interdit de laver.
17) En vue d’une Tévila une femme peut laver ses
vêtements blancs ou draps blancs.
18) Un vêtement tâché et qui risque de s’abîmer si
il n’est pas nettoyé rapidement peut être lavé
pendant Hol Hamoèd.
19) Pendant Hol Hamoèd il est permis de repasser
du linge ou vêtement à condition de ne pas y
former des plis.
20) Il est permis de brosser un vêtement.
21) Il est permis de cirer des chaussures,
cependant certains évitent de le faire.
22) Il est interdit de réparer ou de faire réparer une
machine à laver (même par un non juif).
23) Tout ce qui touche au nettoyage de la maison
est permis (sol, vitres, aspirateur). Malgré tout on
ne fait que ce qui est nécessaire. Le grand
nettoyage est interdit. Il est interdit de laver une
voiture.
Le Michna Beroura énumère cinq catégories de
travaux permis à Hol Hamoèd :
a) S’il y a un risque de perte d’argent.
b) Les travaux nécessaires à l’alimentation
pour la fête.
c) Une personne qui n’a pas de quoi se
nourrir peut travailler.
d) Les travaux professionnels nécessaires au
public (pour la fête)
e) Les travaux simples qui ne nécessitent pas
un professionnel.
ECRITURE
24) Une écriture professionnelle (comme celle
d’un Sofer) est totalement interdite, sauf cas de
besoin communautaire réparer un Sefer Tora (s’il
n’y en a pas d’autre) ou en cas de perte financière.
De même une écriture non hébraïque est interdite
si cela demande un professionnel.
25) Une simple écriture est en général permise si
cela est nécessaire pour la fête. Selon le Rama et le
Michna Beroura (coutume ashkénaze) il faut éviter
d’écrire et si cela est nécessaire, on le fera d’une
manière inhabituelle comme en écrivant des lignes
inclinées. Le fait de tenir le crayon de manière
inhabituelle ne constitue pas un changement.
26) Une personne qui, au milieu de son étude, a
découvert de nouvelles choses et qui a peur de les
oublier, peut les écrire pendant Hol Hamoèd (et ce,
même d’une manière professionnelle)
27) Un professeur ne pourra pas écrire pour
préparer ses cours, ou corriger des copies.
28) Écrire sur un écran d’ordinateur ne s’appelle
pas écrire, et c’est donc permis si cela est
nécessaire à la fête. Par contre, on ne pourra pas
imprimer (sauf en cas de perte).
29) De même, a priori, il est interdit de
photographier ou de filmer. Cependant, si la
situation ne va pas se présenter à nouveau après la
fête, il est permis de le faire.
CUISINER
30) Toute forme de cuisine nécessaire à la fête est
permise, même si cela demande de faire appel à un
professionnel. Cela est permis seulement pour la
fête et sera interdit pour après Yom Tov. Il n’est
pas nécessaire de se limiter à la quantité minimale
pour Yom Tov.
31) Si un repas de circonstance a lieu Issrou ‘Hag
(le lendemain du dernier Yom Tov) il faut
demander à un Rav comment faire pour préparer
pendant Hol Hamoèd.
32) Il est permis de réparer un chauffage même si
cela nécessite un professionnel. Réparer un
ventilateur si cela nécessite un travail
professionnel on le fera réparer à priori par un non
juif.
VOYAGER
19
33) Il est permis de voyager si cela est nécessaire à la fête.

VII : Birkat Ha-ilanot

1. Lorque l’on voit des arbres en fleurs, durant le
mois de Nissan, on doit dire la Bénédiction sur les
arbres (chélo ‘hisser béolamo kloum)
2. Cette Berakha n’est dite qu’une fois par an.
3. Les femmes aussi peuvent dire cette Berakha
4. Il est préférable de dire cette Berakha sur des
arbres en dehors de la ville.
5. Il est bien de dire cette Berakha dans une
assemblée de 10 personnes. Il est bien qu’une
personne dise la Berakha à voix haute et que les
autres la répétent ensuite.
6. On ne dit la Berakha que devant des arbres
fruitiers et non sur des arbres qui ne produisent pas
des fruits. Il ne faut dire la Berakha que s’il y a au
moins deux arbres (même de la même espéce);
7. Il est permis de dire la Berakha pendant les 3
ans de la plantation d’un arbre (si celui-ci est en
fleurs).
8. On peut dire la Berakha même sur des arbres
qui poussent dans des pots et non dans la terre.
9. Selon certains décisionnaires, si le mois de
Nissan est passé on peut dire la Berakha à condition
que l’arbre soit encore en fleurs. Selon le Kaf
Ha’haïm on peut dire la Berakha seulement pendant
le mois de Nissan.
10. Si les fleurs sont tombées et que les fruits
commencent à pousser on ne peut plus dire la
Berakha. Selon le Michna Beroura tant que les
fruits ne sont pas mangeables on peut dire la
Berakha.
11. Même si l’on a déjà vu des arbres en fleurs, et
que l’on n’a pas dit la Berakha, si l’on revoit les
arbres on peut dire la Berakha.
12. Cette Berakha est particulièrement importante
aussi bien au niveau de la Halakha (puisque l’on
rermercie Hachem pour la création des arbres)
qu’au niveau des Mekoubalim (Tikoun
Hanechamot).
20
Les horaires de Pessa’h 5772 (Paris)
Bedikat ‘Hamets
Jeudi soir 5 avril à partir de 21H10
Fin de consommation du ‘Hamets
Vendredi 6 avril avant 11H07
Élimination et Annulation du ‘Hamets
Vendredi 6 avril avant 12H30
10éme heure
Vendredi 6 avril 17H10
Kidouch
Vendredi soir 6 avril à partir de 21H10
Samedi soir 7 avril à partir de 21H20
Hatsot 1H53
PESSA’H CACHER VE SAMEA’H !!!