Après des mois d’hésitations et de dénégations, le Rav Shlomo Amar s’est enfin décidé : il a annoncé lundi matin qu’il briguait le poste de grand rabbin séfarade de Jérusalem.
Ses assistants ont publié un communiqué pour expliquer son choix : « Le Rav considère comme un devoir sacré d’assurer le rayonnement du grand rabbinat de Jérusalem après de longues années où la ville en a été privée ».
Et d’ajouter : « Conscient de la lourde responsabilité que cela implique, il a décidé de relever le défi afin de pouvoir continuer à œuvrer pour le rapprochement entre les Juifs et la diffusion de la Tora d’une façon sereine convenant à tout Juif, conformément aux traditions d’Israël transmises tout au long des générations ».
Il était temps : la liste des candidatures doit se clôturer ce mardi. Le vice-ministre des Cultes, Rav Eli Ben-Dahan, s’est rendu dans la matinée au domicile de l’ancien grand rabbin d’Israël pour recevoir en mains propres le formulaire d’inscription.
Normalement, l’élection doit avoir lieu juste après les fêtes, le 27 Tichri prochain (mardi 21 octobre). Mais on peut encore s’attendre à un report de dernière minute qui pourrait être décrété par la Cour suprême.
L’annonce de cette candidature en a surpris plus d’un étant donné que le Rav Amar a toujours démenti les informations laissant entendre qu’il pourrait se présenter.
Selon les estimations, le Rav Amar serait favori par rapport aux autres postulants. Il faut dire qu’il bénéficie notamment du soutien du ministre Naphtali Benett, leader du Parti national religieux Habayit Hayehoudi, et du maire de Jérusalem Nir Barkat.
Face au Rav Amar, deux autres candidats se présentent : le Rav Mordeh’aï Toledano, gendre du Rav Ovadia Yossef zts’l, et le Rav Haïm Amsellem, ancien député du parti Shass.