Il y a quelques semaines, des employés du mémorial de la Shoah découvraient avec stupeur des graffitis pronazis et antisionistes sur les murs de Yad Vashem, à Jérusalem. Les auteurs de ces inscriptions « remerciaient » notamment Hitler d'avoir perpétré la Shoah et dénonçaient, en même temps, la création de l’Etat d’Israël.

La police a mené une enquête approfondie et a finalement interpellé plusieurs suspects, appartenant au courant extrémiste des Netourei Karta.

L’un d’entre eux, âgé de 31 ans, qui serait le meneur, ne regrette pas ses actes et les justifie même de la façon suivante : « Je proteste contre la présentation sélective de la Shoah à laquelle procède Yad Vashem depuis des années. On envoie des délégations de jeunes à Auschwitz mais on leur cache que les sionistes voulaient la Shoah ».
 
Ce sont des déclarations d’une grande gravité, que seule une infime partie du peuple juif partage fort heureusement. La mère du suspect dénonce elle-même les propos de son fils. Présente aux débats du tribunal, elle n’a pas arrêté de pleurer tout au long de la séance.
 
Elle a déclaré aux juges : « Depuis le début, j’ai dit à mon fils que je m’opposais à ces actes qui sont contraires à la loi. On doit respecter les lois de son pays ! » Le tribunal a prolongé de six jours la garde-à-vue du suspect.
 
Deux autres jeunes, qui auraient participé à cette profanation, ont également été arrêtés. L’un des deux, qui est mineur, clame son innocence. Sa mère a confié aux medias qu’il était sur le point de subir une grave opération aux reins et qu’il n’était pas responsable de ses actes.

Le troisième suspect, 26 ans, qui réside à Ashdod, n’aurait pas participé à l’inscription des graffitis. La police lui reproche seulement d’avoir été en contact avec des membres des Netourei Karta et avec d’autres suspects liés à cette affaire. Son avocat a précisé que son interpellation avait causé des dommages dans sa famille.

« Son père a servi dans une unité combattante, a-t-il souligné. Son frère aîné a été décoré pour bravoure après avoir neutralisé un terroriste et il fait partie, aujourd’hui, des forces de sécurité. Quant à son petit frère, il s’apprête à être incorporé dans une unité d’élite de Tsahal ».

Pour le père du suspect, son fils, qui n’a pas fait l’armée à cause d'un problème de surdité, a subi l’influence de jeunes extrémistes. Pour le moment, le jeune homme est assigné à résidence pour une durée de 10 jours.