Révélation explosive du rapporteur Goldstone concernant le comportement de l’armée israélienne pendant l’opération Plomb Durci de décembre 2008 à Gaza. Ce rapport avait fermement condamné les agissements de Tsahal, l’accusant de s’être rendu coupable de crimes de guerre contre des civils lors de son opération militaire. Or vendredi, dans un article publié par le journal Washington Post, le juge Goldstone revient sur son rapport et affirme qu’il n’avait pas à l’époque les preuves nécessaires pour écrire les conclusions qu’il a écrites.
Dans son rapport, l’armée israélienne, tout comme le Hamas, ont été montré du doigt. On a alors reproché à Tsahal d’avoir délibérément visé des civils palestiniens dans l’opération lancée en représailles des tirs de roquettes incessants sur le Sud du Pays. A l’époque Israël avait refusé de participer à l’enquête et avait mené ses propres investigations concernant la mort de civils et notamment lors du bombardement par erreur d’une maison qui avait fait 29 tués civils du côté palestinien. Le magistrat note d’ailleurs que si Israël a effectivement enquêté sur chacun des incidents mentionnés dans le rapport, cela n’a pas été le cas du côté du Hamas qui n’a jamais lancé aucune investigation sur les tirs de roquettes. Pour rappel durant l’opération Plomb Durci, 1400 palestiniens dont plusieurs centaines de civils et 13 israéliens avaient péri.
Dans un communiqué, le premier ministre Benjamin Netanyahu a demandé à l’ONU d’annuler ce rapport. « Tout ce que nous avons dit c’est révélé exact. Israël n’a pas nui intentionnellement aux civils.» De son côté Shimon Pérès demande à Goldstone de présenter ses excuses à Israël. « Il a négligé la raison principale de l’opération de Tsahal à Gaza, à savoir l’envoi de milliers de roquettes sur des civils innocents. Tsahal s’est autodéfendue et a enquêté sur l’opération…Tsahal continuera d’être l’une des armées les plus morales du monde. » Ehud Barak, le ministre de la Défense a quant à lui ajouté que Goldstone devait présenter ses nouvelles conclusions devant les instances internationales à qui il avait soumis son rapport dénaturé et trompeur.