Gabriel Sasson a déclaré qu’il avait tout perdu lorsqu’il a enterré à Jérusalem ses sept enfants, victimes d’un incendie qui s’est déclaré dans leur maison de Brooklyn dans la nuit de Shabbat. A présent, il observe la semaine de deuil, recevant ses amis et ses proches.

Malgré son chagrin, il a accepté d’accorder une interview à la dixième chaine de la télévision israélienne. A la première question, plutôt difficile qui lui a été posée, à savoir ‘comment on surmonte un tel malheur ?’, il a répondu que ce n’était qu’en se soumettant à la volonté de D.  « On reçoit des forces d’en Haut », a-t-il ajouté. Mais je ne sais pas ce que sera demain, on ne peut pas savoir tant qu’on n’a pas affronté une telle épreuve ».
 
Gabriel Sasson a raconté qu’il avait vu ses enfants pour la dernière fois vendredi matin, dans le tumulte qui précédait leur départ à l’école. Sa femme Gayl et sa fille Tsipora sont encore hospitalisées à New York. Grièvement brûlées dans l’incendie, elles ont réussi à sauter par la fenêtre pour appeler du secours. Malgré la gravité de leurs blessures, les médecins seraient plutôt optimistes et pensent qu’elles vont se rétablir. Mais cela prendra plusieurs mois, a précisé Gabriel Sasson. Il a demandé que des prières soient récitées pour leur guérison : Guila bat Franciss et Tsipora bat Guila.
 
Le journaliste lui demandant si elles étaient au courant de l’ampleur de la tragédie, il a répondu : « Non, elles ne savent pas ». « Avant de partir, a-t-il poursuivi, je suis allé rendre visite à ma fille à l’hôpital. Elle s’est un peu réveillée et m’a demandé, tentant de parler à travers le tuyau placé dans sa bouche, comment allait sa mère. Je lui ai répondu qu’elle était soignée dans un autre hôpital. Elle a ensuite voulu savoir comment allaient ses frères et sœurs et là, je n’ai pas pu lui répondre ». Gabriel Sasson a ensuite déclaré qu’il ne savait pas comment il allait leur annoncer ce terrible malheur. ‘Mais c’est à moi de le faire’, a-t-il affirmé.
 
Il a ensuite déclaré : « Vous savez ce qui me fait mal ? C’est que tant de Juifs non religieux ne comprennent pas la douceur de l’étude de la Tora. Quand on étudie, on saute de joie. Mes enfants aimaient l’étudier avec moi parce qu’ils savaient que cela me réjouissait et les réjouissait. Cela crée des liens tellement forts ».  Il a conclu en demandant à chacun de s’engager à accomplir un nouvelle mitsva : « Ce n’est pas pour D., c’est pour vous, pour que votre vie soit meilleure ».