Le président de la République française a atterri ce dimanche matin à l’aéroport Ben Gourion. A sa descente d’avion, il a été accueilli par son homologue israélien Shimon Pérès et par le Premier ministre Binyamin Netanyahou, accompagné de plusieurs membres de son gouvernement.
D’après les médias israéliens, François Hollande a eu droit à un accueil royal, grâce à la position ferme adoptée la semaine dernière par la France à Genève lors des pourparlers sur le nucléaire iranien.
Binyamin Netanyahou a commencé son allocution par la phrase suivante, en français : "Monsieur le Président, bienvenue en Israël".
Et de poursuivre en hébreu : « C’est votre première visite, en tant que président, en Israël, l’Etat seul et unique du peuple juif. C’est également la seule démocratie, florissante et stable, au cœur d’un Proche-Orient instable".
"La création de l’Etat d’Israël, il y a 65 ans, a été le point culminant de notre résurrection nationale, a-t-il rappelé. Notre mouvement national, le sionisme, s’est inspiré grandement des principes de la Révolution française : Liberté, égalité, fraternité (en français). Et j’ajouterais : le progrès, les droits de l’homme et la souveraineté du peuple, et non celle d'un dictateur".
François Hollande a déclaré dans son discours que "la France maintiendrait ses exigences à l’égard de l’Iran afin de l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire".
Il a souligné: "Sur le dossier iranien, la France considère que la prolifération nucléaire est un danger, une menace, et en Iran tout particulièrement, une menace sur Israël, sur la région, à l'évidence, une menace pour le monde entier".
Pour le moment donc, la France refuse la signature d’un accord avec le régime islamiste, ce qui lui vaut la sympathie des Israéliens. Mais il est clair que les choses peuvent changer rapidement, si elle assouplit ses positions lors des prochaines discussions, prévues le 20 novembre.
Selon les commentateurs, il est en effet probable que la France s’aligne finalement sur la politique adoptée par les autres puissances et accepte qu’un traité soit conclu avec le régime de Téhéran.
Il faut dire aussi que les relations entre Israël et les Etats-Unis sont plutôt tendues ces derniers temps, vu leur divergence de vues sur cette grave question. Ceci a peut-être favorisé ce rapprochement entre Jérusalem et Paris.