Le Premier ministre français a décidé de passer à la vitesse supérieure et de proposer des actions concrètes pour combattre le racisme, l’antisémitisme, la haine des musulmans et des étrangers dans son pays.
Lors d’une intervention dans la ville de Créteil, ce vendredi, Manuel Valls a présenté son ‘plan de lutte’ en soulignant que ce fléau « augmentait de manière insupportable » en France. Pour Manuel Valls, il s’agit de passer de « l’indignation à l’action ».
Le plan qu’il préconise comporte une quarantaine de mesures portant essentiellement sur la justice, Internet et l’éducation. Le budget prévu pour son application : 100 millions d’euros sur trois ans.
Il est notamment question dans ce programme de punir plus sévèrement les auteurs d’actes antisémites ou racistes : cela comprend également les propos ou les publications à caractère raciste ou antisémite. Les sanctions prévues devraient être introduites dans le code pénal, a annoncé Valls.
En outre, Valls souhaite imposer un contrôle d’Internet pour lutter contre les textes haineux qui peuvent y être diffusés, entre autres sur les réseaux sociaux. Et de façon plus positive, il compte lancer une ‘grande campagne de communication’ et des actions locales pour tenter d’écarter ce danger.
Ces derniers mois, la police française a interpellé des dizaines de personnes soupçonnées d’implication dans des activités terroristes. Quatre d’entre elles, dont une gendarme convertie à l’Islam, ont été arrêtées en janvier dernier pour leur probable complicité avec Amedy Coulibaly, le sinistre tueur du supermarché Hyper Cacher qui a assassiné de sang froid quatre Juifs venus faire leurs dernières courses avant Shabbat. Il venait alors de commettre un autre meurtre : celui d’une femme policier à Montrouge.