Comme on le sait, Fabius est né dans une famille juive et ses parents se sont convertis au christianisme.
Il descend d’une longue lignée de Juifs alsaciens. Pour les antisémites, il restera toujours le juif à haïr, comme le souligne notamment un site breton indépendantiste qui n’hésite pas à affirmer que « le gouvernement français passerait volontiers pour celui d’Israël au regard des ministères encore plus visiblement aux mains de la ‘pieuvre cosmopolite’ ».
Mais redevenons sérieux et citons l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Daniel Shek. Interrogé par les médias israéliens, il a estimé que la nomination de Fabius à la tête du Quai d’Orsay ne provoquerait pas de grands changements dans la politique étrangère de la France de façon générale, et plus particulièrement au Proche-Orient.
Toutefois, selon Shek, on peut quand même s’attendre à des positions un peu plus critiques à l’égard d’Israël sur le dossier palestinien, plus proches de celles de la gauche européenne. Shek ne pense pas qu’Israël en sera réellement affecté, du moment que la France maintient son attitude ferme vis-à-vis de l’Iran.
Laurent Fabius a effectué, en février dernier, une visite en Israël en tant qu’émissaire de François Hollande. Il avait alors déclaré à la presse que si la gauche prenait le pouvoir en France, cette politique ne subirait aucun changement. L’avenir nous le dira !