Le gouvernement français a décidé d’expulser de son territoire un imam qui tenait des propos antisémites lorsqu’il s’adressait à ses fidèles.
Mohamed Hammami, ressortissant tunisien, prononçait régulièrement des prêches virulents contre les Juifs dans la mosquée Omar, située dans le XIe arrondissement, à Paris, dont il était le responsable religieux.
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a fait part à la presse de cette mesure en précisant : « Nous avons décidé d’être intransigeants à l’égard de tous ceux qui profèrent des discours de haine à l’égard de la République et de nos valeurs ». Il a ajouté qu’il procéderait donc à « l’expulsion de responsables, de militants religieux qui prônent un islam radical ».
L’imam antisémite avait déjà été poursuivi, sous le mandat de Sarkozy. A l’époque, c’était Claude Guéant, ministre de l’Intérieur de ce gouvernement, qui s’était occupé du dossier et avait accusé Hammami d’avoir « tenu des propos violemment antisémites » et d’avoir également « appelé à fouetter à mort la femme adultère ».
La procédure avait été ralentie, suite aux dénégations de l’imam et à des considérations d’ordre familial. A présent, avec l’arrivée au pouvoir de la gauche, l’affaire a été reprise en main et son ordre d’expulsion a été ratifié. L’imam a été arrêté et conduit à l’aéroport pour qu’il regagne la Tunisie.
Les islamistes commentent l’événement à leur façon, bien entendu. Le site Islam info parle de « manipulations » et de « mensonges » qui seraient « faits coutumiers dans les hautes sphères de l’Etat ». Et d’ajouter que Mohamed Hammami est « une victime collatérale de l’affaire Mérah ».