Une très forte explosion a eu lieu, ce mercredi, dans une usine d’armements de Khartoum, capitale du Soudan, provoquant un gigantesque incendie. Quelques heures plus tard, le ministre soudanais de l’Information Ahmed Belal Osman accusait Israël d’en être responsable en affirmant qu’elle était le résultat d’un raid aérien effectué par Tsahal.
Osmana ajouté que quatre avions de combat de l’armée de l’air israélienne avaient bombardé l’usine. Il a déclaré que « le Soudan se réservait le droit de riposter ».
Cette attaque n’aurait fait aucune victime mais elle aurait semé la panique au sein de la population locale. Le bâtiment aurait pris feu en dégageant une fumée épaisse et plusieurs maisons voisines auraient également été endommagées.
Ce n’est pas la première fois que le Soudan pointe un doigt accusateur en direction d’Israël. En mai dernier, il avait estimé que Tsahal avait provoqué l’explosion d’une voiture, à l’entrée de Port-Soudan, ville portuaire située sur la Mer Rouge. Cette fois, un trafiquant d’armes avait été tué. En avril 2011, Israël avait également été considéré comme responsable d’une attaque au missile qui avait coûté la vie à deux personnes.
Comme pour les fois précédentes, les autorités israéliennes se refusent à tout commentaire. Mais ce n’est pas par hasard que le Soudan « soupçonne » Israël d’être impliqué dans ce dernier raid : cela fait longtemps que l’est du Soudan est utilisé pour des transferts illicites d’armes en direction de la bande de Gaza, qui transitent souvent par la péninsule désertique du Sinaï avant d’être récupérées par le Hamas.