Une nouvelle exposition présentée dans un musée de la ville de Tartu, en Estonie, a suscité à juste titre la colère du centre Wiesenthal qui a dénoncé son caractère scandaleux et son irrespect du drame de la Shoah.  

L’exposition, intitulée « Ma Pologne : du souvenir et de l’oubli », ouverte à l’occasion du 70e anniversaire de la libération des camps de la mort, présente des photos et des vidéos qui ne peuvent provoquer qu’indignation et dégoût, tournant en dérision une page très douloureuse de notre histoire.
 
Les explications de la conservatrice du musée, Rael Artel, qui dirige cette exposition d’art moderne, ne parviendront pas à calmer les protestations tout à fait légitimes de la communauté juive locale et du centre Wiesenthal. Elle a prétendu que les œuvres présentées n’exprimaient aucun humour et que les artistes n’avaient pas eu l’intention de plaisanter.
 
L’historien Efraïm Zuroff, qui dirige le bureau du centre Wiesenthal à Jérusalem, a déclaré que « même si l’exposition avait pour objectif d’aider à surmonter le traumatisme par l’humour, elle avait eu pour résultat d’ironiser de façon écœurante sur le massacre des Juifs d’Europe ».