Après l’adoption par le parlement de Madrid d’une nouvelle loi accordant la nationalité espagnole aux descendants des Juifs expulsés au moment de l’Inquisition, en 1492, on s’attend à des milliers de demandes du monde entier.
Cette nouvelle législation, votée le 11 juin dernier, n’entrera en vigueur qu’au mois d’octobre prochain mais la Fédération espagnole des communautés juives (FCJE), qui sert d’intermédiaire officiel dans cette affaire, a déjà reçu 6 000 demandes au cours du mois dernier. Après le vote, le président de la Fédération, Isaac Querub, avait déclaré qu’il s’agissait d’un ‘moment historique’.
Tout le monde ne partage pas cet enthousiasme : le ‘Jewish Press’ rapporte la réaction d’un avocat d’origine argentine, Leon Amiras, qui dirige une association d’immigrants installés en Israël venus d’Espagne, du Portugal et d’Amérique latine. Il a souligné que la longue procédure et le coût des démarches risquaient de décourager un certain nombre de candidats qui pourraient finalement renoncer à leur droit.
Il faut dire que les critères exigés sont difficiles à remplir : les intéressés doivent connaitre la tradition juive et être soumis à un test par des rabbins locaux, savoir parler l’espagnol et prouver leurs liens avec l’Espagne. En outre, il leur faudra se rendre en Espagne à leurs frais. La loi est applicable pendant trois ans mais il est possible qu’elle soit ensuite reconduite.
