Les appels en faveur d’un cessez-le-feu se multiplient à l’étranger. Mais, pour le moment du moins, Tsahal poursuit son opération, rendue indispensable par la menace constante que fait peser le Hamas sur toute la population d'Israël.
Parmi les chefs d’Etat qui font pression sur Israël, on peut citer en premier lieu le président américain qui, par l’intermédiaire de John Kerry, réclame une trêve immédiate.
Barack Obama s’est entretenu mardi soir par téléphone avec Binyamin Netanyahou et d’après la première chaine de télévision israélienne, les échanges entre les deux hommes n’auraient pas toujours été très cordiaux. Précisons quand même que cette version est contestée par l’entourage des deux leaders.
Le correspondant israélien de cette chaine télévisée, citant un haut fonctionnaire américain, a indiqué que la conversation, qui a duré 35 minutes, n’avait pas été très amicale. « Obama a fait preuve d’une grande compétence juridique et ne semblait pas prêt à entendre les arguments de son interlocuteur », a-t-il indiqué notamment. Et d’ajouter : « Il s'est montré hostile envers son correspondant, montrant le manque de tolérance et de compréhension de son administration ».
Quant à Netanyahou, il aurait fait preuve de mesure dans ses propos et aurait remercié les Etats-Unis pour leur soutien. Il a toutefois demandé ce qu’Israël obtiendrait en acceptant de cesser ses interventions militaires.
A cela, Obama a donné une réponse très vague, déclarant qu’il pensait que le Hamas cesserait alors ses tirs de roquettes contre Israël. Netanyahou a alors rappelé que le Hamas avait déjà violé les cinq trêves précédentes, soulignant au passage qu’il s’agissait d’une organisation terroriste souhaitant la destruction d’Israël.
« Mais attention, a précisé le journaliste, il y a eu aussi des points positifs au cours de ces discussions. Notamment, il a été rappelé que les USA soutenaient Israël ». « Ce qu’il faut retenir malgré tout, a-t-il souligné, c’est que les Américains exigent une trêve immédiate et cette demande est revenue à la fin de l’entretien téléphonique entre les deux chefs d’Etat ».
Obama, qui a donc réclamé qu’Israël interrompe ses raids, a tenu à parler, dans ce contexte, du rôle de médiateur de la Turquie et du Qatar qui soutiennent le Hamas.