Israël doit faire face à un nouveau problème de taille : le soulèvement des Bédouins qui refusent le plan Prawer-Begin, visant à réglementer le statut de leurs villages du Néguev. Ils étaient des milliers à manifester, ce samedi, parfois avec violence, dans différents points du pays.

Une partie de ces villages, construits de façon illégale, se trouvent sur des terrains où le gouvernement israélien prévoit de construire. Il est donc question de déplacer une partie de la population bédouine qui s’y trouve et de la relocaliser dans des localités construites et reconnues avec, en outre, des compensations financières importantes.
 
Des pneus enflammés, des bouteilles incendiaires lancées sur des policiers, c’est à cela que les forces de l’ordre ont dû riposter ce samedi au cours d’émeutes particulièrement mouvementées qui ont, en outre, provoqué de sérieux embouteillages. Une dizaine de policiers ont été blessés et une trentaine de Bédouins ont été interpellés.
 
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou s’est montré très ferme, soulignant que les semeurs de troubles seraient gravement punis. Il a dénoncé les agissements d’une « minorité bruyante et violente » qui compromettait l’avenir d’une population importante. « Nous continuerons de promouvoir cette loi assurant un meilleur avenir à tous les habitants du Néguev », a-t-il affirmé.
 
Le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman considère la question sous un angle différent, soulignant qu’il ne s’agit pas réellement d’un problème social mais plutôt d’une « lutte pour le sol ». « Nous nous battons pour préserver le territoire national du peuple juif et certains, de façon très bien ciblée, tentent de nous dérober ces terres en les contrôlant de force. Nous ne pouvons pas fermer les yeux et fuir la réalité ».