Eliezer Sheffer, citoyen d’honneur de la ville de Jérusalem et président de l’Organisation des Synagogues, qui est décédé en début de semaine à l’âge de 85 ans, était un homme extrêmement discret. Mais ceux qui l’ont connu savent qu’il s’agissait d’un grand personnage ayant beaucoup œuvré pour le peuple juif.
L’un de ses amis, Shamaï Keinan, a tenu à lui rendre hommage dans une interview accordée au site d’Aroutz Sheva. « Eliezer a provoqué une véritable révolution dans l’organisation des communautés et au sein de l’union des synagogues », a-t-il affirmé. Il a estimé que ‘l’influence de son action se ressentirait pendant de longues années’.
Et d’ajouter : « Je pense que ces bouleversements qu’il a réalisés dans le monde juif et dans le rapprochement des synagogues sont les plus impressionnants de ces dernières années ».
Pour expliquer ses motivations, il a indiqué qu’Eliezer Sheffer ressentait surtout de l’amour pour son prochain, quel qu’il soit, sans faire de différences. Et de conclure : « C’était quelqu’un de très sensible mais il était avant tout un homme d’action ».
Au cours des obsèques d’Eliezer Sheffer, qui se sont déroulées dimanche après-midi en présence de nombreuses personnalités, le Rav Shlomo Amar, grand rabbin séfarade de Jérusalem, a salué la mémoire du défunt, rappelant notamment qu’il avait fait partie des libérateurs du Kotel, pendant la Guerre des Six Jours, ‘et y avait organisé le premier minyan’.
Il a également souligné que ces derniers temps, malgré son âge, il avait continué à agir, développant constamment de nouvelles idées. Il a ajouté qu’il était très sioniste et que le Yom Yeroushalayim avait pour lui une signification profonde.
Le Rav Arye Stern a déclaré pour sa part qu’Eliezer Sheffer avait réussi à créer l’unité entre toutes les synagogues, de tous les rites, et avait invité, lors du dernier congrès des responsables de synagogues de Kibboutzim.
Les deux rabbins ont conclu ‘qu’ils avaient eu la chance de le connaître’ et se sont demandés qui reprendraient le flambeau. Le fils et la fille du disparu, qui ont pris la parole par la suite, ont souligné qu’il avait été un bon père, que sa famille comptait pour lui plus que tout autre chose et qu’il considérait qu’il fallait toujours se réjouir de son sort. Yehi Zih’ro Barouh’.