Si la campagne électorale a été, pour certains, plutôt ennuyeuse, il ne fait aucun doute que ce scrutin intéresse tout particulièrement les électeurs qui sont venus, bien plus nombreux que d’habitude, exercer leur droit de vote.
Le taux de participation a été le plus élevé depuis 1999. Les témoignages sont clairs : les personnes interrogées ont affirmé qu’elles n’avaient jamais vu une telle affluence devant les bureaux de vote. A l’armée, les remarques sont similaires : le nombre des votants a là aussi été considéré comme particulièrement élevé par rapport aux fois précédentes.
Mais cette mobilisation, décelée notamment dans les bastions de la gauche, suscite une certaine inquiétude dans les rangs du Likoud.
Et pour la petite histoire : le site Ynet a publié la photo d’une mariée qui est venue, en robe blanche, déposer son bulletin dans l’urne avant de se rendre à la salle où doit se dérouler sa Houpa. Elle a expliqué que la date de son mariage avait été fixée avant l’annonce des élections anticipées et qu’il n’était pas question de la changer. Cela fait une semaine qu’elle ne voit pas son fiancé, a-t-elle encore souligné, mais elle est sûre qu’il trouvera lui aussi un moment pour aller voter avant la cérémonie.
Les standards téléphoniques ont été submergés d’appels de citoyens souhaitant s’informer de l’endroit où ils devaient se présenter. Au total, dans l’après-midi, on n’en comptait pas moins de 37 500 !
Pour beaucoup de parents, c’était l’occasion de donner une leçon d’éducation civique à leurs enfants qui les accompagnaient dans l’isoloir. Et par cette belle journée, où une chaleur quasi estivale était au rendez-vous, nombreuses sont les familles qui se sont retrouvées au bord de la mer ou dans la nature pour un pique-nique ou des randonnées.
La commission électorale est satisfaite : après avoir lancé une vaste campagne pour inciter les Israéliens à aller voter, elle pense que le message a été bien reçu par la plupart des électeurs.
La police est, elle aussi, très positive : mis à part des incidents mineurs, qui se répètent lors de chaque élection, elle n’a pas eu à intervenir pour des cas sérieux.