Les élections législatives israéliennes devant désigner les 120 députés de la 19e Knesset auront lieu le mardi 22 janvier 2013 (11 chevat). Elles sont donc anticipées suite à l’adoption par la Knesset de la loi pour la dissolution de la 18e Knesset, présentée par le gouvernement. Normalement, elles auraient dû avoir lieu le 22 octobre 2013, à l’issue d’un mandat de 4 ans du gouvernement.
Après le scrutin, on saura si le Premier ministre Binyamin Netanyahou pourra former le nouveau gouvernement. Si les sondages lui sont encore favorables, ils montrent cependant qu’il a perdu du terrain depuis le début de la campagne électorale.
Dans la Knesset actuelle siègent les députés de 13 partis. Mais pour ces élections, la situation est très différente étant donné que 34 listes ont été présentées. Le choix sera donc plus ardu.
Pour le moment, les sondages donnent toujours le Likoud en tête avec 35 mandats. Il serait suivi du parti travailliste, dirigé par l’ancienne journaliste Shelly Yahimowitz, qui devrait obtenir 18 sièges. En troisième position arrive, avec 17,5 mandats, le parti national religieux Habayit Hayehoudi, anciennement Mafdal, conduit par un nouveau leader, Naftali Benett, dont la popularité semble monter en flèche.
Le parti orthodoxe séfarade Shass serait le quatrième parti, avec 8 sièges (le précédent sondage lui donnait 12 sièges), suivi de Meretz, représentant l’extrême gauche israélienne (7). Le parti orthodoxe ashkénaze Yaadout Hatora suit avec 6,5 sièges. Viennent ensuite le nouveau parti Hatenoua, créé récemment par l’ancienne présidente de Kadima Tsippi Livni, avec 6 sièges.
Le parti de droite Otsma LeIsrael, fondé par Arieh Eldad et Michael Ben Ari, anciens députés du Ihoud Leoumi, est crédité dans ce sondage de 6 sièges également. La formation de l’animateur de télévision Yair Lapid obtiendrait quant à elle 5 mandats. Ensuite, sont classés les trois partis arabes Hadash, Ra’am Ta’al et Balad, qui devraient obtenir respectivement 4, 4 et 3 mandats.
Dans cette enquête, deux partis ne passeraient pas le seuil d’éligibilité : Kadima, fondé par Ariel Sharon, qui avait remporté le plus grand nombre de sièges (28) lors des précédentes élections législatives, en 2009. La formation du Rav Haïm Amsellem, qui a quitté le parti Shass, ne passerait pas non plus le seuil éligible. Mais d’autres sondages lui accordent plusieurs sièges. Les prévisions sont donc variables.
Les autres listes n’auraient pratiquement aucune chance d’avoir un député à la Knesset.
Mais ces chiffres changent constamment et il est difficile de se faire une idée précise des résultats à deux semaines de l’échéance électorale. Il suffit en effet d’un événement imprévu ou d’une déclaration politique inattendue pour bouleverser la donne…
