L’Iran a un nouveau président, Hassan Rohani, qualifié de "religieux modéré". Si cette élection est accueillie dans le monde avec un certain optimisme, le gouvernement israélien et les Etats-Unis restent pour leur part encore très vigilants.
Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a déclaré, lors de la réunion hebdomadaire de son cabinet, qu’il ne fallait surtout pas se « bercer d’illusions ».
Tentant de tempérer l’optimisme plutôt prématuré de la communauté internationale, prête à « travailler avec Rohani », il a souligné que celle-ci ne devait pas relâcher la pression sur Téhéran, et ceci malgré l’élection d’un président présenté comme un "réformateur".
Il faut dire, comme l’a rappelé Netanyahou, que c’est toujours l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique, qui décide de la politique de son pays, étant donné que son poste le place au-dessus du président de la République. Le nouveau président Hassan Rohani, même s’il incarne pour beaucoup "l’ouverture", ne fera donc qu’appliquer ses directives.
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Yigal Palmor a précisé : « Le nouveau président de l’Iran a été choisi sur une liste soigneusement préparée par l’ayatollah Khamenei. Les candidats qui ne convenaient pas à ses vues extrémistes ont été écartés d’office ». Et d’expliquer : « Le programme nucléaire de Téhéran a toujours été fixé, jusqu’à aujourd’hui, par Khamenei, jamais par le président iranien ».
Et pour définir clairement la position d’Israël, Palmor a encore indiqué : « Comme avant les élections, l’Iran sera jugé en fonction de ses actes dans le domaine du nucléaire et du terrorisme ».