Netanyahou sort victorieux de ce scrutin, mais de justesse : il n’a pas obtenu le nombre de voix escompté et il va devoir faire face à une gauche renforcée qui menace déjà de faire front contre lui.
Dans son discours mardi soir, après la publication des résultats, le Premier ministre israélien a annoncé que le gouvernement qu’il formerait serait « le plus large possible ». Reste à savoir avec qui il va faire alliance. Le compte à rebours peut commencer : il dispose d’un délai précis, 42 jours, pour préparer sa coalition et présenter au président de l’Etat le nombre de députés nécessaire pour avoir la majorité parlementaire à la Knesset (61).
D’après les résultats publiés mercredi matin, dans lesquels il manque encore les voix des soldats, des prisonniers, et des malades hospitalisés, le Likoud-Beteinou obtient 31 sièges alors que les sondages prévoyaient bien davantage. Le parti centriste Yech Atid de Yaïr Lapid, qui est la surprise de ce scrutin, a été crédité de 19 mandats et le parti travailliste de 15.
Le parti national religieux Habayit Hayehoudi, dirigé par Naphtali Benett, et la formation orthodoxe séfarade Shass obtiennent chacun 11 mandats. Yaadout Hatora, parti orthodoxe ashkénaze, a reçu 7 sièges, Hatenoua de Tsippi Livni, et le parti d’extrême gauche Meretz 6 chacun, les partis arabes 12 au total et Kadima seulement 2.
Il faut dire aussi que près de 250 000 voix ont été perdues dans les listes qui n’ont pas atteint le seuil d’éligibilité. C’est l’équivalent de huit sièges de députés.
Précisons encore que le taux de participation à ces élections a été plutôt élevé : 66,6 %, c’est-à-dire 2 % de plus que lors du précédent scrutin, en 2009.
La classe politique israélienne va vivre des semaines plutôt tendues : tous les yeux sont tournés à présent vers Binyamin Netanyahou qui va devoir négocier âprement pour former son nouveau gouvernement.