La transaction en cours entre les grandes puissances et l’Iran met en péril le monde entier. C’est en substance ce qu’a déclaré le chef du gouvernement israélien Binyamin Netanyahou en conseil des ministres, alors que les pourparlers se tenaient à Genève sur le nucléaire iranien.
Comme on pouvait s’y attendre, après trois jours de discussions intensives, les négociateurs ne sont parvenus à aucun accord. C’est Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, qui a annoncé le blocage des pourparlers en soulignant que son pays réclamait des garanties supplémentaires.
En attendant, l’Iran poursuit ses efforts : l’un de ses réacteurs, situé à Arak, devrait être opérationnel dès l’année prochaine : il pourra alors fabriquer du plutonium à potentiel militaire. Par ailleurs, l’Iran a acquis 19 000 centrifugeuses. La prochaine rencontre a été fixée au 20 novembre prochain.
Netanyahou est visiblement satisfait que les négociations de Genève n’aient pas abouti, vu les enjeux du dossier. Mais il ne se fait aucune illusion : il est clair que cette nouvelle politique, consistant à réduire les sanctions, imposées à l’Iran pendant des années, ne fera qu’encourager le régime des Ayatollahs à poursuivre son programme nucléaire en toute impunité en améliorant et en développant par ailleurs ses relations diplomatiques.
Le Premier ministre israélien a souligné qu’il ne fallait surtout pas conclure un accord à tout prix. « Si on parvient finalement à un accord, a-t-il précisé, nous exigerons qu’il soit satisfaisant, c’est-à-dire qu’il empêche définitivement l’Iran de se pourvoir d’un potentiel nucléaire à des fins militaires ou de produire des matières dans ce but ».
Israël, s’est-il engagé, fera tout ce qui est en son pouvoir pour convaincre les grandes puissances et leurs dirigeants d’éviter tout "mauvais accord".