D’après le site Ynet, le ministère israélien des Cultes envisagerait de modifier la loi sur les divorces afin de permettre aux tribunaux rabbiniques du pays de traiter certains cas difficiles de divorces où l’un des conjoints en conflit refuse d’accorder ou d’accepter le Guett même s’il n’a pas la nationalité israélienne.

A l’heure actuelle, les tribunaux rabbiniques ne peuvent s’occuper de ce type de problèmes, qui empêchent le conjoint lésé de se remarier, que si l’un des deux membres du couple est israélien. Ils n’ont donc pas la possibilité d’intervenir en diaspora pour libérer des femmes juives en difficulté face à des maris récalcitrants, même si ces derniers séjournent en Israël.

Les choses devraient donc changer : d’après une note qui a été diffusée auprès des ministres, il serait question de constituer une cour spéciale religieuse qui aurait pour rôle de prendre en charge des dossiers de couples juifs en litige résidant à l’étranger à condition que le récalcitrant vive en Israël.

Dans le document, il est spécifié : « Des hommes mariés en diaspora conformément à la loi religieuse refusent de libérer leur femme des liens du mariage et la laissent Agouna, c’est-à-dire dans l’impossibilité de se remarier ». « Dans certains cas, est-il ajouté, ils ignorent l’ordre du tribunal rabbinique local qui ne peut les forcer à obtempérer ni les sanctionner pour qu’ils donnent le Guett ».

Et de préciser encore : « La centralité de l’Etat d’Israël en tant que nation du peuple juif et son importance dans la vie des Juifs du monde entier, l’incapacité des femmes juives dans le monde à trouver une solution aux problèmes d’insubordination des maris, justifient l’octroi d’un tel pouvoir à la Cour rabbinique d’Israël ».

Par ailleurs, le directeur général des tribunaux rabbiniques, l’avocat et rabbin Shimon Yaakobi, qui a été associé à ces projets de changement dans la loi, a appelé à alourdir les sanctions contre les hommes qui refusent d’accorder l’acte de divorce à leur épouse et à accentuer les pressions sur eux ‘afin qu’ils libèrent leur femme d’un mariage qui a échoué’. Il a estimé ‘qu’il fallait les traiter en criminels et ne pas se contenter d’une punition relativement légère comme c’est le cas à l’heure actuelle’.