Avec la disparition de la rabbanite Batia Azimov zal, ce lundi 14 novembre, le monde Loubavitch francophone perd l’une des ses personnalités les plus respectées.
Âgée de 67 ans, l’épouse du rav Chmouel Azimov a été terrassée par une crise cardiaque. La nouvelle de son décès s’est répandue comme une traînée de poudre, provoquant une émotion considérable et c’est une foule très nombreuse qui a assisté au départ du convoi funéraire depuis le domicile familial, rue des Vinaigriers dans le 10e arrondissement. Dans la foule, outre la grande famille des chlou’him et des sympathisants du mouvement, on reconnaissait le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, le rav Yossef David Frankforter ainsi – entre autres – que le président des Consistoires, Joël Mergui. Avant de se diriger vers l’aéroport pour le départ vers Israël, le triste cortège ne pouvait évidemment manquer de passer devant l’école 'Haya Mouchka, rue Petit dans le 19e.. Là aussi, les élèves et le corps enseignant ne cachaient pas leur consternation.
La rabbanite Batia a en effet joué un rôle considérable dans la création de cet établissement – devenu la plus grande école juive d’Europe – dont elle était la directrice spirituelle. Un engagement à la mesure du combat en faveur des femmes juives qu’elle menait depuis l’arrivée du couple Azimov à Paris en 1965, envoyé par le Rabbi de Loubavitch. Comme pour toute épouse de chalia’h, le rôle qu’elle joua dans la réussite de la mission de son mari était déterminant. Et l’on sait l’ampleur prise par le Beth Loubavitch…
Née à Tachkent, en Ouzbékistan, elle avait réussi avec sa famille à fuir le piège soviétique après la guerre pour se réfugier à Londres. Là son père, rav Bentsion Chemtov zal, qui était l’un des ‘Hassid les plus proches du Rabbi de Loubavitch, lança les bases du mouvement en Angleterre. Orpheline de mère à 15 ans, elle devient alors très proche de la rabbanite 'Hanna, la mère du Rabbi, et surtout de son épouse, la Rebbetsen ‘Haya Mouchka. Une influence qui marquera le cours de sa vie. C’est à New York qu’elle épousa le rav Azimov.
Outre son mari, la rabbanite Batia laisse trois enfants : les rabbanim Lévi et Mendy Azimov, ainsi qu’une fille, la rabbanite Esther Marosov. Elle a été enterrée ce matin, mardi 15 novembre, au cimetière du mont des Oliviers à Jérusalem. Que son mérite nous protège ! Par Serge Golan, en partenariat avec Hamodia.fr