C’est une femme écrivain de grand talent qui vient de s’éteindre en Israël. Esther Streit-Wurzel est décédéeà l’âge de 81 ans, des suites d’une longue maladie. Ses livres, qui s’adressaient aux enfants et aux adolescents, ont toujours remporté un grand succès.

Esther Streit-Wurzel est née en 1932 à Petah Tikva. A l’âge de 12 ans, elle a publié son premier livre sous un nom d’emprunt. Après des études universitaires et quelques années d’enseignement, elle a entamé sa carrière littéraire à 22 ans en publiant des romans pour jeunes portant sur l’éducation, sur l’histoire de l’Etat d’Israël et sur la vie quotidienne dans le pays. Au total, elle a publié plus de 25 ouvrages.
 
Elle a remporté un grand succès auprès du jeune public israélien qui aimait ses histoires et son style. Cette appréciation lui a valu plusieurs prix littéraires prestigieux dont le « Prix du Congrès Sioniste » en 1962 et celui du « Premier ministre pour les œuvres créatives » en 1995.
 
En 2008, elle a publié son dernier livre intitulé : « Un été orange » dans lequel elle décrit l’expulsion des Juifs du Goush Katif à travers les yeux de jeunes adolescents. Elle a ainsi marqué clairement sa désapprobation du « plan de retrait de Gaza », exprimant des idées favorables à la droite sioniste et aux habitants des « implantations » juives.
 
Elle savait, grâce à un style simple, faire revivre des périodes cruciales de l’histoire de la création de l’Etat, en les plaçant dans un contexte familier auquel les jeunes lecteurs pouvaient s’identifier.
 
Esther Streit-Wurzel a été enterrée dimanche soir au cimetière Segoula de Petah TIkva, laissant après elle son mari et ses trois enfants.
 
Sa fille Orly a évoqué son souvenir, rappelant que « cela avait été merveilleux de grandir à ses côtés ». Et d’ajouter : « Bien qu’elle ait été une femme célèbre et très active, elle a toujours donné la priorité à sa famille : les enfants et les petits-enfants. Son éducation s’appuyait sur des valeurs. C’est pour nous une grande perte ».