La disparition de Itshak Shamir, ancien Premier ministre de l’Etat d’Israël, à l’âge de 96 ans, a suscité une grande émotion au sein de la population israélienne, toutes tendances confondues. Il jouissait du respect de tous, au-delà des clivages politiques.
Itshak Shamir est né à Ruzhany en Biélorussie en 1915. Il émigra en Palestine en 1935 et changea son nom, qui était Jaziernicki, en Shamir. Après avoir combattu au sein du Leh’i, groupe armée de droite, Shamir a rejoint, après l’Indépendance de l’Etat d’Israël, les rangs des Services Secrets (Mossad) où il occupa un poste important.
Entamant ensuite une carrière politique, il est élu pour la première fois à la Knesset en 1973 sur la liste du Likoud. Nommé président de cette assemblée en 1977, il assume par la suite les fonctions de ministre des Affaires étrangères en 1980. Gravissant très rapidement les échelons, il succèdera, en 1983, à Menahem Begin au poste de Premier ministre.
Il a à son actif, au cours de son mandat, la rencontre, en 1977, avec le président égyptien Anouar el Sadate et la conduite des négociations devant aboutir, plus tard, au traité de paix entre Israël et l’Egypte.
En 1988, Shamir est réélu et forme, avec Shimon Pérès, un gouvernement de coalition. En 1991, Shamir prend part aux négociations de Madrid et dirige l’Opération Salomon, qui permet le sauvetage de milliers de Juifs éthiopiens.
Après une carrière bien remplie, Shamir a quitté sa charge de Premier ministre en 1992 et a renoncé à son poste de président du Likoud en 1993, laissant la place à son successeur, Binyamin Netanyahou, dont il a souvent critiqué la politique, qu’il jugeait trop faible, par la suite.
Itshak Shamir et son épouse Choulamit, décédée en 2011, ont eu deux enfants, Yaïr et Guilada, qui leur ont donné cinq petits-enfants. Itshak Shamir a reçu, en 2001, le Prix Israël pour l’œuvre remarquable qu’il a réalisée tout au long de sa vie.
Les obsèques nationales de Itshak Shamir se dérouleront mardi. Il sera inhumé au cimetière du Mont Herzl, à Jérusalem, dans le carré réservé aux grands de la Nation.
Yehi Zih’ro Barouh’.