Prosélytisme et pouvoir


« Tu pourras te donner un roi, celui
dont l’Éternel, Ton D.ieu, approuvera
le choix : c’est un de tes frères
que tu dois désigner pour ton roi ; tu
n’auras pas le droit de te soumettre
à un étranger, qui ne serait pas ton
frère » (Dévarim, 17, 15).

C’est par ce verset que la Torah nous
enjoint de ne nommer comme roi
qu’un homme issu du peuple d’Israël
à proprement parler, et non un prosélyte.
Par extrapolation, nos Sages nous
apprennent dans le Talmud que non
seulement le titre de roi, mais même
« tout pouvoir que tu attribueras ne
pourra être donné qu’à une personne
issue de ton peuple », (Traité Yévamot,
page 45/b). De ce fait, nous ne
pouvons non plus nommer de prosélytes
au titre de « nassi » [prince de
la nation] ou de « Av bet din » [chef
de tribunal]. Et ce, dans la mesure
où ces fonctions supposent une ascendance
certaine sur le peuple.

Les six paliers de la justice


Le trône du roi Chlomo

La paracha Choftim s’ouvre sur ces
mots : « Tu institueras des juges et
des magistrats dans toutes les villes
que D.ieu te donnera. (…) Ne
fais pas fléchir le droit, n’aie pas
égard aux considérations personnelles,
et n’accepte pas de présent
corrupteur (…). Ne plante pour toi
aucun arbre d’Achéra ni aucun arbre
auprès de l’autel que tu dresseras
pour le Nom, Ton D.ieu. N’érige
pas pour toi de statue, chose odieuse
au Nom, Ton D.ieu. N’approche
pas en sacrifice un taureau ou un
mouton qui aurait un défaut », (Devarim,
16, 18-22).

Amour vrai et faux prophètes

Par le Rav Chalom Bettan de la yéchiva

Cette semaine, la paracha traite du concept du faux prophète, « navi cheker ». L’occasion de découvrir un nouveau message de la Thora et le moyen que la Thora nous révèle pour discerner la vérité parmi les mille facettes du mensonge ?

« S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un visionnaire t’offrant pour caution un signe ou un miracle ; quand même s’accomplirait le signe ou le miracle qu’il t’a annoncé, en disant : ?Suivons des dieux étrangers (que tu ne connais pas) et adorons-les.’

Et maintenant, Israël


Comme cela est enseigné dans
le Traité talmudique Ména’hot,
p.43/b, et consigné
dans le Choul’han Aroukh (Ora’h
‘Haïm, 46, 3), c’est à partir du verset
: « Et maintenant, Israël, ce que
D.ieu (Ma haChem), ton D.ieu, te
demande uniquement… » (Devarim,
10, 12) que l’on apprend que « tout
homme a l’obligation de prononcer
au moins 100 bénédictions par
jour ».

613 mitsvot : Unité et Perfection !


« Tout le précepte que Je vous impose en ce jour, ayez soin de le suivre afin
que vous viviez (…) », (Dévarim 8, 1) : c’est en ces termes qu’on traduit
– littéralement – ce verset de notre paracha. Mais évidemment, les
commentateurs ne manquèrent pas de s’étonner de la forme singulière de
cette injonction : n’y aurait-il donc qu’une seule et unique mitsva que nous
soyons tenus d’observer afin de « vivre »… ?

Rachi, en premier lieu, rapporte
au nom du Midrach
un élément de réponse à ce
sujet : « Si tu entames une mitsva,
termine-la, parce qu’une mitsva
n’est appelée qu’au nom de celui
qui l’achève ». Selon ce Midrach, il
convient donc d’envisager les deux
premiers mots de ce verset avec
une syntaxe totalement différente
de celle de son sens simple : « Kol
haMitsva (…) », à savoir « L’achèvement
(du verbe ‘vayékhal’ [Il acheva])
de la mitsva est ce que Je vous
impose en ce jour ». Mais comme
nous allons nous en apercevoir,
ce point s’inscrit en réalité dans
tout un mode de pensée auquel fait
allusion la Torah par ces mêmes
mots…