La double demeure d’Israël, par le Grand rabbin ‘Haïm Yossef Sitruk Zal
Nous poursuivons la saga des patriarches avec le départ de Yaacov qui quitte Eretz Israël pour se marier en se rendant donc à ‘Haran.
Nous poursuivons la saga des patriarches avec le départ de Yaacov qui quitte Eretz Israël pour se marier en se rendant donc à ‘Haran.
Nombreux sont les commentateurs qui se sont penchés sur les pierres que Jacob a réunies avant de s’endormir et qui ont cherché à en découvrir la signification.Nous rapporterons ici ce qu’en a écrit rabbi Yits‘haq Arama dans son livre Aqèdath Yits‘haq :
Il semble inutile de mentionner que Ya‘aqov a quitté Beèr-Chéva’ alors qu’on nous a dit qu’il est allé à ‘Haran, explique Rachi. Pourquoi son départ est-il également signalé ? C’est pour nous signifier que lorsqu’un personnage vertueux quitte un endroit, son absence est ressentie.
Nos Sages ont toujours attribué une grande importance à la langue araméenne, ainsi qu’en témoigne le Midrach (Berèchith rabba 74, 14) : (Berèchith rabba 74, 14) : « Ne tenez pas à la légère la langue « sursi » (syrienne, terme sous lequel est désigné l’araméen), car le Saint béni soit-Il l’a honorée dans la Torah
Au sujet du verset « Et il [Yaacov] prit des pierres de l’endroit et les disposa sous sa tête » (Béréchit, 28, 11), Rachi écrit ceci : « Il les disposa tout autour de sa tête comme une gouttière parce qu’il craignait les bêtes sauvages. Mais aussitôt les pierres se querellèrent : celle-ci disait : ‘C’est sur moi que le juste posera la tête !’ ; l’autre s’exclamait : ‘Non ! Sur moi !’.
La raison du choix de cette haftara pour la parachath Wayètsè apparaît dès le premier verset : « Jacob s’enfuit dans la plaine d’Aram ; et Israël servit pour une femme ; et pour une femme, il garda [des troupeaux] » (12, 13).
Dans la paracha Vayetsé, la Torah nous relate dans notre histoire collective comment est né le peuple d’Israël. En effet, en obéissant aux injonctions de ses parents, Yaacov se rend dans la famille de sa mère pour prendre femme et construire son foyer. Il s’agit en fait de la naissance de chacune des tribus d’Israël – à l’exception toutefois de Binyanim qui viendra plus tard et dont la naissance provoquera la mort de Ra’hel.
Dans le cadre du fameux « songe de l’échelle », notre patriarche Yaacov est béni par Hachem, qui lui promet de le protéger, de le doter d’une postérité nombreuse et de le ramener en sécurité chez lui. D.ieu lui promet en substance :
La paracha Vayétsé commence par le rêve prophétique de notre patriarche Yaacov, avec la vision de l’échelle posée sur le sol et dont le sommet parvenait au ciel. Dans ce rêve, Hachem assurait Yaacov Avinou de le protéger durant son voyage chez Laban et de le ramener ensuite sain et sauf en Eretz Israël…
Les anges, « qui montaient et descendaient de l’échelle » dans le rêve de Yaacov, évoquent généralement, dans les différents commentaires, cette porte qui relie le Ciel à la Terre. Mais dans l’interprétation qu’en donne le « Ktav Sofer », c’est plus particulièrement « l’échelle » qui est mise en relief.