Savoir être un authentique  » Ben Torah « 


La paracha Vayé’hi contient les bénédictions que Yaacov Avinou a décernées
à ses enfants lors de ses derniers instants… Yissa’har sera celui qui se
vouera le plus à l’étude de la Torah, au point que son frère Zevouloun se
chargera quant à lui de devoir lui procurer sa subsistance. Yaacov Avinou
le bénit en le comparant à un « âne musclé » qui se repose entre les collines.
Mais pourquoi cette comparaison qui semble si peu élogieuse… ?

Le Yalkout Léka’h Tov cite une
belle réponse du rav Markowitz
chlita. Il remarque
la différence qu’il y a entre
le repos du cheval et… celui de
l’âne. En effet pour que le cheval
puisse se reposer, il faut le
libérer de tout son harnais et lui
permettre de gambader à sa guise.
C’est là son loisir idéal. L’âne
quant à lui n’a besoin que d’un
coin tranquille : il peut parfaitement
s’y reposer tout en gardant
sa charge sur son dos.
De même, pour jauger sérieusement
un véritable Ben Torah, il
faut toujours l’observer en dehors
de ses heures d’étude…

La momie



Yaacov Avinou embaumé ?!

« Yossef ordonna aux médecins, ses
serviteurs, d’embaumer son père
[Yaacov] ; et les médecins embaumèrent
Israël. Quarante jours furent
achevés, car c’est le nombre
de jours qui s’écoulent pour celui
qu’on embaume. Les Egyptiens le
pleurèrent soixante-dix jours. Les
jours de son deuil passèrent (…).
Yossef monta pour ensevelir son
père. Tous les serviteurs de Pharaon,
les anciens de sa maison et
tous les anciens d’Egypte montèrent
avec lui, ainsi que toute la
maison de Yossef, ses frères et la
maison de son père (…).

La Caverne de Makhpéla


Avec la conclusion très prochaine du livre de Béréchit, la Torah va nous décrire le huitième et dernier enterrement qui eut lieu dans la « Caverne de Makhpéla ». Petit tour d’horizon de ce que représente dans les écrits traditionnels ce lieu de sépulture plusieurs fois millénaire et rempli de « kédoucha » …

La ville de ‘Hévron compte
parmi les « Quatre Terres
de vie » puisqu’elle est la seconde des quatre plus importantes
villes d’Erets Israël, après Jérusalem et avant Safed et Tibériade. De
tous temps, les Juifs du monde entier firent preuve d’une très grande
abnégation pour se recueillir sur
les tombes des Patriarches et des
Matriarches. En fait, ce sentiment
général pourrait se résumer par
ces quelques mots de rabbi Yéhouda haLévi : « Qui me laissera errer
dans ces lieux où l’Éternel apparut
à Ses Visionnaires, (…) j’aspire à
‘Hévron, le plus éminent des lieux
de sépulture… ».

« J’ai répondu à cet enfant »


Voilà plus de cinquante ans, le rav Guershon Libman zatsal dispensait ce discours au sein de sa Yéchiva « Or
Yossef », à Fublaines à l’approche de ‘Hanouka. Que ces quelques lignes soient un hommage pour ce grand maître !

A la fin des nombreuses épreuves
qu’endurèrent les fils
de Yaacov, Yéhouda se
présente finalement devant Yossef,
le gouverneur d’Égypte, pour
lui tenir des propos d’une grande
audace : « Tu es semblable à Pharaon », lui déclare-t-il notamment
en sous-entendant : « Ton
sort sera finalement le même que
Pharaon… » (d’après Rachi au
nom du Midrash).

Par ailleurs, il se déclare prêt à
se livrer corps et âme, proposant
à Yossef qu’il l’assujettisse lui-même
au service de Pharaon en
tant qu’esclave à la place de son
jeune frère Binyamin : « De tous
les points de vue, je suis meilleur
esclave que lui, poursuit Rachi.
Et si tu te demandes pour quel
motif suis-je ainsi prêt à m’impliquer davantage que mes autres
frères…? C’est que je suis lié à cet
enfant par un lien puissant, car
pour lui, je peux risquer ma part
des deux mondes ».

Interroger les songes


Quand bien même accorderions-nous une valeur significative aux rêves,
ceux-ci demeurent néanmoins à nos yeux des récits insolites, souvent
remarquables et parfois effrayants. Pourtant, quelques brefs regards dans
les écrits traditionnels de la Halakha nous montrent l’importance que les
décisionnaires pouvaient parfois leur attribuer.

LE THÈME de « Chéélat ‘Halom »
est abordé avec le
plus grand sérieux par les
auteurs traditionnels. Cette « interrogation
par le rêve » consiste
en effet à jeûner, à s’épancher en
prières et à se repentir plusieurs
jours consécutifs, puis à formuler
une question dont la réponse est
transmise depuis le Ciel à travers
un rêve. Or d’innombrables sources
portent le témoignage de telles
manifestations parfaitement
authentiques qui furent prises
en compte pour des implications
rigoureusement concrètes et halakhiques.

VAYICHLA’H : La prière authentique


Rav Hayim Yaacov Schlammé

La célèbre rencontre des deux frères jumeaux, Yaacov et Essav, s’est amorcée dans un inquiétant climat de conflit armé,
mais finalement, elle s’est déroulée dans une atmosphère apparemment fraternelle…

En fait, les préparatifs de Yaacov, faits dans
l’attente angoissée de cette rencontre,
sont par la suite devenus un véritable
« Choul’han Arou’h », sorte de code gérant ce
que seront les relations entre les descendants
de ces deux fils de notre patriarche Its’hak tout
au long des siècles.