VAYICHLA’H : L’éternité de la torah et de ceux qui l’étudient



L’éternité de la Tora et de ceux qui l’étudient

« Il empoigna la cuisse de Ya’aqov » (Béréchit
32,26)

Dans les écrits du Zohar, nous apprenons que la cuisse de Ya’aqov
constitue une allusion aux « mécènes de la Tora ».
Cette exégèse, selon le ‘Hafets ‘Hayim (dans son commentaire
sur la Tora) revoie à l’idée suivante : le motif principal
qui incita l’ange de ‘Essav à mener ce combat contre Ya’aqov
était les bénédictions d’Its’haq. Aux yeux de
l’ange, rien ne justifiait que le second des jumeaux ait plus de droits
sur elles que son aîné. A cela, Ya’aqov rétorqua que
ces bénédictions lui revenaient légitimement dans la mesure
où, un jour, ses descendants recevraient la Tora et l’étudieraient.
Devant cet argument, l’ange ne trouva aucune réplique : «
Il vit qu’il ne pouvait le vaincre. » Mais finalement, l’ange de
‘Essav reprit le dessus en avançant un autre prétexte : à
la fin de l’exil – peu avant « le lever de l’aube »
– viendra un temps où le peuple juif dédaignera l’importance
du soutien financier de l’étude de la Tora. De ce fait, présagea
l’ange, les érudits ne pourront alors plus autant s’y consacrer.
Par cette révélation, il put ainsi frapper Ya’aqov au niveau
de la cuisse – c’est-à-dire au membre qui soutient le corps entier
– à l’instar de ces mécènes de la Tora, qui soutiennent
par leur contribution les hommes s’adonnant à son étude.
C’est donc bien au niveau des « mécènes de la Tora
» que l’Ange put dominer Ya’aqov en « lui empoignant la
cuisse ».

VAYICHLA’H : Je vous ai distingués parmi tous les peuples



Je vous ai distingués parmi tous les peuples

« Sauve-moi, de grâce, de la main de mon frère, de la main
de ‘Essav » (Béréchit 32,12)

Les commentateurs s’interrogent sur la répétition que contient
ce verset : étant donné que Ya’aqov n’avait qu’un
seul frère, pour quelle raison précisa-t-il dans sa prière
« de la main de ‘Essav » après avoir déjà
déclaré « de la main de mon frère » ?

VAYICHLA’H : Tu as trébuché par ta faute



Tu as trébuché par ta faute

« Ya’aqov fut fort effrayé, plein d’anxiété
» (Béréchit 32,8)

Dans son Da’at ‘Hokhma ouMoussar, rav Yérou’ham Leibovitz
note qu’à de nombreuses reprises, nous constatons une profonde appréhension
chez nos patriarches quant aux conséquences de leurs fautes. Rachi le
souligne distinctement dans notre paracha : « [Ya’aqov] craignit
que la faute ne l’ait souillé. » Bien plus ! Il s’avère
que seule la perspective d’avoir commis une faute – à l’exclusion
de tout autre danger – était capable de susciter chez eux un sentiment
de peur. De tout leur être, ces hommes étaient imprégnés
de la conscience qu’un tourment ne peut avoir d’origine autre que
la faute. Toute autre explication n’était à leurs yeux que
d’improbables faux-semblants.

VAYICHLA’H : Religion : que de crimes on commet en ton nom



Parachath Vayichla’h– « Religion, que de crimes on
commet en ton nom »

L’histoire a connu de multiples guerres de religion, et nous assistons
actuellement à travers le monde à l’exacerbation d’un
fanatisme religieux, plus porté que jamais aux pires violences ad majorem
Dei gloriam. L’amour de Dieu est devenu chez les hommes une incitation
aux plus terribles des déchaînements.

A considérer notre propre histoire, elle ne nous a pas toujours soustraits
à la tentation de la violence homicide au nom d’une spiritualité
mal comprise.

Fixer un lieu pour la priere

La relation formidable qui se créé par la prière entre l’homme et son Créateur est souvent évoquée dans les écrits de nos Sages. Tant et si bien qu’ils purent même déclarer : « Pourquoi nos Pères étaient-ils stériles ? Parce que le Saint Béni soit-Il souhaite ardemment entendre leurs prières »

Sur la trace de nos pères….



Sur les traces de nos pères…

 

A l’occasion de la rencontre d’Eliézer le serviteur d’Avraham, et de Rivka, la future épouse d’Its’hak, la Torah nous décrit avec maints détails et à plusieurs reprises (dans un seul et long chapitre de quelque 67 versets !) les actes de générosité que cette dernière s’empressa d’accomplir. Puisque telle devait être l’épreuve qui permettrait à Eliézer de déterminer les traits de caractère escomptés par Avraham chez la femme que son fils allait épouser.

Bienfaisance et solitude



Bienfaisance et solitude

« L’Éternel Se révéla à lui dans les
plaines de Mamré, tandis qu’il était assis à
l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour », (Béréchit,
18, 1). Ce premier
verset de notre paracha renferme de nombreuses interprétations, citées
notamment par Rachi. En reprenant chacune d’elles séparément,
nous nous
apercevrons qu’en fait, elles convergent toutes vers un même principe.

Aimer la justice, Haïr l’iniquité



Aimer la justice, haïr l’iniquité !

Dans l’esprit collectif de notre peuple, le personnage d’Avraham incarne
le pilier de l’amour et de la bonté.
Tant et si bien que toutes les preuves d’altruisme existant jusqu’à
ce jour émanent en substance de l’impulsion imprimée
par le premier Patriarche de la nation juive.
Avraham est en effet considéré
dans la tradition juive
comme le « père de la bonté »,
ce qui amena nos Sages à dire des
hommes généreux qu’ils sont « des
altruistes, fils d’altruistes, qui entretiennent
l’alliance d’Avraham notre
ancêtre » (Traité talmudique Kétoubot,
page 8/b). Ailleurs, nos Sages affirment
aussi que « la bonté est présente
dans le monde du fait d’Avraham »,
(Béréchit Rabba 60, 2). Cette sentence
est chargée de significations, notamment
celle exprimant qu’Avraham fut
à proprement parler « l’inventeur » et
l’initiateur de la vertu de bonté et, de
ce fait, toute nouvelle manifestation
de générosité se rattache à celui qui
en quelque sorte « breveta » cette valeur
dans le monde !

Meurtre : postulat du non-être



Meurtre : postulat du non-être

Parallèlement à l’annonce autorisant la consommation de chair
animale, la
Torah impose les « lois du sang » avec fermeté : «
Votre sang, qui fait votre
vie, j’en demanderai compte : Je le demanderai à tout animal et
à l’homme
lui-même, si l’homme frappe son frère, Je redemanderai la
vie de l’homme.
Celui qui verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé
»
(Béréchit 9, 5-6).