Perpétuer un héritage


C’est dans notre paracha de Pin’has que
la Torah évoque les fondements des
lois sur l’héritage. Suivant les règles
énoncées dans les versets, il apparaît ainsi
que « si un homme meurt sans laisser de fils,
on fera passer son héritage à sa fille ; s’il n’a
pas de fille, on donnera son héritage à ses
frères ; et s’il n’a pas de frères, on donnera
son héritage aux frères de son père ; et si son
père n’a pas de frères, on donnera son héritage
au plus proche parent qu’il aura dans sa
famille [du côté de son père] », (Bamidbar,
27, 8-11).

Le Livre des Recensements


Alors que nous approchons de la fin du Livre de Bamidbar, nous allons découvrir ici la préface du Nétsiv de Volozhin sur ce 4e livre du ‘Houmach, dans laquelle il nous offre un intéressant éclairage sur la paracha de Pin’has, ainsi qu’une remarquable perspective générale sur l’ensemble des parachiyot de ces dernières semaines.

Dans la paracha de Pin’has, nous trouvons pour la seconde fois dans le Livre de Bamidbar un recensement complet des enfants d’Israël – la première occurrence figurant tout au début de la première paracha du même livre. A cet égard, l’appellation qu’en donne le Talmud – « Le Livre des Recensements » (notamment dans la 1e michna, chapitre 7 de Yoma) – semble donc parfaitement appropriée. Toutefois, ce point mérite lui-même quelques éclaircissements : pour quelle raison les recensements occupent-ils une place si importante dans ce livre de la Torah, au point d’y figurer à deux reprises ? Et par ailleurs, n’y trouve-t-on pas d’autres thèmes autrement plus édifiants que ces différents comptages, comme par exemple l’épisode des explorateurs ou celui des bénédictions de Bilaam, pour qualifier ce Livre… ?

Parachath et haftarath Pin?has 2



Parachath Pin?has ? Deux zèles antinomiques

La fin de la parachath Balaq nous a fait assister à l’initiative par laquelle Pin?has , par zèle envers Hachem , a donné la mort à Zimri, prince de la tribu de Siméon, et à la princesse midianite avec laquelle il était en train de se prostituer.

Les conséquences de ces actes de débauche ont été catastrophiques : Vingt-quatre mille personnes seront exterminées ( Bamidbar  25, 9), appartenant toutes à la tribu de Siméon ( Rachi ad Bamidbar  26, 13),

Mourir sous la tente de l’étude


Le début de notre paracha traite
des cas d’impureté consécutifs
au contact avec un cadavre.
Le verset aborde ainsi le
sujet : « Voici la règle : lorsqu’il se
trouve un mort dans la tente (…) »,
(Bamidbar, 19, 14). Mais nos Sages
découvrirent un tout autre
sens à ce même verset qui, selon
eux, peut se lire ainsi : « Voici le
principe de la Torah : l’homme
doit se vouer de tout son être [littéralement
: se tuer] dans la maison
d’étude », (Traité talmudique
Berakhot, page 63/b).

Cependant, il convient de comprendre
pourquoi use-t-on ici
d’un tel rapprochement entre la
Torah et… la mort ; car n’est-il
pas dit concernant les paroles de
la Torah qu’elles sont au contraire
un « gage de vie pour qui les accueille
» (Proverbes 4, 22) ?

Se renforcer dans la Torah permet de surmonter toutes les épreuves


Pendant les quarante années
passées dans le désert, les
Enfants d’Israël ne manquaient
de rien car leur subsistance
matérielle était assurée grâce à la
manne, au puits et aux nuées. De
même, du point de vue spirituel,
c’était Moché qui remplissait leurs
besoins quotidiens d’élévation.
Pourtant, Kora’h, l’homme le plus
riche du peuple, était quant à lui insatisfait.
Jaloux de Moché et d’Aharon,
il fomente alors une révolte qui
finit mal pour lui, sa famille et ses
alliés…

No future


COMME L’ÉCRIT le philosophe
Walter Benjamin dans
ses « Essais », « l’humanité
est devenue assez étrangère à
elle-même pour réussir à vivre
sa propre destruction comme
une jouissance esthétique de
premier ordre »… Ne nous suffit-
il pas en effet de sortir la
tête de la maison d’étude pour
nous retrouver immédiatement
submergés par des sollicitations
multiples et tellement contradictoires
d’un monde en quête
de sens et de soi ?!

Le Maelström


Lorsque les intentions funestes de Kora’h se
révélèrent à Moché, il le convoqua ainsi que toute
sa communauté de rebelles pour les soumettre à
une épreuve de vérité… Le dénouement – nous le
savons – fut que la terre les engloutit entièrement,
corps et biens. Or, il s’avère que ce terrible
châtiment, bien plus qu’un enterrement collectif,
concrétisa la plus juste et terrible punition
dûment méritée par ces hommes…

Lorsque Kora’h, Datan et Aviram,
accompagnés de leur
famille, s’avancèrent arrogamment
à l’entrée de leur tente,
Moché leur déclara : « Par ceci vous
reconnaîtrez que c’est l’Éternel Qui
m’a donné mission : (…) si ces gens
meurent comme meurent tous les
hommes, si la destinée commune à
tous les hommes sera aussi la leur,
alors ce n’est pas D.ieu Qui m’a
envoyé ! Mais si l’Éternel produit
un phénomène, si la terre ouvre sa
bouche pour les engloutir avec tout
ce qui est à eux et qu’ils descendent
vivants dans la tombe, vous saurez
alors que ces hommes ont offensé
D.ieu », (Bamidbar, 16, 28-30).

Le secret des encens


La dissidence provoquée par Kora’h et les hommes qui l’ont suivi se conclut,
comme on le sait, dans le terrible effroi provoqué par la mort subite de 250
hommes. Il convient donc que nous portions notre attention sur l’épreuve à
laquelle D.ieu les soumet : la consumation des encens – la Kétorèt…

Un service
à double tranchant !

Le Traité talmudique Zeva’him
(page 88/b) demande au
nom de rabbi ‘Hanina, « D’où
savons-nous que les encens
apportent l’expiation des fautes
? Parce qu’il est écrit : ‘Il
[Aharon] déposa la Kétorèt
et fit expiation sur le peuple’
».